Kristy Rozenberg/Siberian Times

La côte pacifique est secouée de plein fouet par un drame écologique très grave impliquant la perte massive de nombreuses espèces marines, échouées sur les plages du Kamtchatka, en Russie. L’alerte a été donnée par des surfeurs souffrant de maux de gorge, de fièvre et de troubles visuels, probablement à cause de l’eau désormais polluée.

Les scientifiques qualifient la mort d’un nombre élevé de populations animales, en très peu de temps, d’évènement de mortalité massive, ou MME. Et c’est malheureusement ce qui s’est produit sur le Khalaktyrsky, où les rives continuent d’être envahies par des centaines de carcasses d’animaux sans vie. Il s’agit, pour la plupart, de pieuvres géantes du Pacifique, de phoques, d’oursins, ainsi que d’étoiles, de crabes et de poissons qui recouvrent de plus en plus les sables noirs volcaniques.

Selon les chercheurs du World Wildlife Fund-Russie, le hotspot marin du Kamtchatka pourrait avoir été contaminé par une matière toxique. C’est pourquoi ils procèdent actuellement à l’analyse d’échantillons provenant de la région concernée pour en savoir plus.

L’hypothèse la plus plausible à l’heure qu’il est, est en effet, la pollution toxique, vu que l’éventualité d’un déversement de pétrole a été écartée par le Ministère russe des ressources naturelles. Pour sa part, Alexey Knizhnikov, du WWF-Russie, exclut, lui aussi, la responsabilité de produits pétroliers polluants ou d’une tempête. Il pencherait plutôt pour une propagation de substances toxiques à haute solubilité.

Cette conclusion a été induite par le fait que l’eau a été touchée en profondeur et pas seulement à la surface, étant donné les quantités d’espèces benthiques retrouvées sur terre. Pour plus de détails, les experts sont en train de passer au peigne fin toutes les images ou vidéos de cet évènement ravageur afin de déterminer la source exacte de l’empoisonnement.

Les résultats des tests sur l’eau recueillie sur place et les investigations menées sur les cadavres pourront sans doute nous éclairer davantage sur la véritable cause de cette dévastation ainsi que sur le taux de toxicité de l’eau dans le Pacifique.


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