Depuis que le nouveau coronavirus s’est déclaré il y a maintenant quelques mois, le monde entier vit dans l’incertitude et rien ne semble venir à bout de l’épidémie qui continue à ravager la planète.
Pourtant, des mesures strictes ont été adoptées, le personnel médical se bat chaque jour contre la mort et la communauté scientifique ne ménage aucun effort pour essayer de résoudre la crise sanitaire actuelle.
Même les plus grandes entreprises électroniques ont voulu se joindre à la lutte contre le COVID-19.
Un mariage assez surprenant
En effet, un partenariat inattendu entre Google et Apple vient d’être annoncé par les deux géants de la technologie, qui ont décidé de construire des logiciels dans les smartphones pour les avertir en cas de contact avec quelqu’un qui aurait été infecté par le coronavirus.
L’outil, qui sera publié dans les prochains mois, sera intégré dans les systèmes d’exploitation des milliards d’iPhone et Androïd partout dans le monde. Il leur permettra un suivi constant des contacts avec la maladie en enregistrant les appareils dont il s’approche. Cela pourrait être très utile pour ralentir la propagation de la pandémie, d’après les autorités de santé publique.
L’effort commun de ces deux sociétés pour retracer les connexions des utilisateurs est certes très avantageux, mais il soulève tout de même des problèmes de confidentialité. Le Dr Mike Reid, Professeur adjoint de médecine et de maladies infectieuses à l’Université de Californie, estime que cela est malgré tout une solution plus qu’efficace.
Le Directeur général d’Apple Timothy D. Cook et son nouvel associé Sundar Pichai ont tenu à rassurer leurs clients sur le respect de leur vie privée grâce aux contrôles et protections dont dispose leur création.
Ils expliquent que les responsables de santé publique devront lier leur application à l’outil pour pouvoir recevoir le signal des personnes infectées. Ainsi, tous les téléphones qui se trouveraient à proximité de cet appareil seraient ensuite alertés.
Les experts sont perplexes
Pour sa part, le Chercheur Daniel Weitzner, du laboratoire d’informatique et d’intelligence artificielle du LIT, pense que cette alliance ne peut être que bénéfique pour suivre la prolifération de virus avec peu de moyens et en moins de temps possibles.
Le seul souci, c’est que les applications tierces devront fonctionner de façon illimitée. Or, elles sont souvent fermées pour raison d’économie d’énergie.
Bien entendu, cette nouvelle approche est susceptible de résoudre le manque de normes techniques communes, obstacle majeur au développement des applications de recherche de contact.
Le Chercheur indépendant en cybersécurité Ashkan Soltani met en garde contre le fait que ces programmes de surveillance, initialement volontaires, ont tendance à devenir obligatoires. Il a cité l’exemple de la Chine, qui a adopté une application à code couleur décidant automatiquement si une personne doit être mise en quarantaine ou pas.
Outre sa contribution évidente pour stopper la progression du SRAS-Cov-2, on ignore encore à quel point cette technologie est fiable. L’inquiétude de la population quant au caractère anonyme des renseignements est-elle justifiée ? Seul l’avenir nous le dira.
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