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N’avez-vous jamais remarqué combien un simple sandwich composé de trois fois rien a toujours meilleur goût lorsque c’est quelqu’un d’autre qui le prépare ? De même, il nous est tous arrivé d’affirmer que certains plats que nous réalisons sont meilleurs le lendemain.

La question qui se pose alors est de savoir comment et pourquoi un aliment confectionné exactement de la même manière peut-il être plus savoureux lorsqu’une tierce personne entre en jeu. Et d’après les scientifiques qui se sont penchés sur le sujet, les raisons sont plutôt surprenantes…

Une cause complètement contre-intuitive

Au regard des diverses recherches menées par les scientifiques, le fait d’être directement exposé à la nourriture devrait nous donner faim : il n’est pas rare de saliver en imaginant une tablette de chocolat ou en pensant à notre plat préféré.

D’ailleurs, l’étude anglaise menée par le Professeur en Psychologie expérimentale Charles Spence et son équipe de chercheurs a prouvé que le seul fait de regarder défiler des photographies de repas comme on peut les voir sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram…) ou dans les magazines engendre instantanément des changements physiologiques et neurophysiologiques : « Une exposition régulière aux aliments virtuels de nos jours, et l’éventail des réponses qui y sont liées pourraient exacerber trop souvent notre faim physiologique » explique le Professeur Spence.

En d’autres termes, la sensation de faim qui apparaît lorsque nous regardons longuement des images liées à la nourriture n’est pas seulement psychologique, mais retentit directement sur notre cerveau et sur notre corps.

Ainsi, la logique voudrait que si nous passons du temps à confectionner notre propre sandwich (donc forcément avec les ingrédients que nous apprécions le plus), nous devions l’apprécier davantage.

Mais le cerveau étant un peu plus complexe que cela, d’autres facteurs entrent en compte et inversent la tendance…

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Quand le cerveau s’en mêle

De prime abord, on pourrait penser que si un sandwich confectionné par quelqu’un est plus gouteux, c’est simplement parce que cette même personne est meilleur(e) cuisinier(e).

Cependant, la science n’est pas de cet avis : en effet, le constat de l’équipe de chercheurs de l’Université de Carnegie Mellon est tout autre.

Après une série de cinq expériences sur un échantillon regroupant aussi bien des hommes que des femmes, ils ont réussi à démontrer que plus nous nous attardons sur la préparation d’un sandwich, moins nous avons envie de le manger : le fait d’être en contact (avec ses odeurs, le toucher) et de manière prolongée diminue la sensation plaisir, de faim, un peu comme si notre cerveau s’était rassasié juste en ayant regardé, touché et senti le sandwich.

Or, lorsque quelqu’un d’autre le prépare pour nous, nos sens et donc notre cerveau sont nettement moins exposés aussi bien à l’odeur de ses ingrédients qu’à sa vue, d’où cette impression (qui n’est donc en fait qu’une impression) d’apprécier davantage les sandwichs réalisés par notre entourage.


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