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Au nord-est du Kazakhstan et pendant près de 5 ans, les habitants de la ville tranquille de Kalachi étaient frappés d’une étrange maladie : sans raison apparente, ils s’endormaient alors subitement des jours durant.

Ce symptôme surprenant touchait aussi bien les enfants que les adultes, sans même épargner les animaux domestiques, et à n’importe quel moment de la journée.

Si le mystère de la « maladie du sommeil » est résolu à l’heure actuelle, les médecins kazakhs n’avaient encore jamais rien vu de tel auparavant et en a laissé perplexe plus d’un.

Un phénomène curieux resté non élucidé pendant près de 5 ans

Tout a commencé en 2010 lorsque Lyubov Belkova s’est brutalement endormie sur son lieu de travail et ne s’est réveillée que quatre jours plus tard dans une chambre d’hôpital.

Si les médecins étaient d’accord pour confirmer le diagnostic de l’AVC, il fut de courte durée lorsque peu après, un groupe de cinq femmes endormies soudainement en même temps se sont vues transférées à l’hôpital.

Mais cette maladie ne s’arrêtait pas seulement à l’endormissement : si les habitants de Kalachi qui tombaient subitement dans un sommeil profond ne se souvenaient de rien à leur réveil, leurs proches et les médecins kazakhs affirment en revanche qu’il leur arrivait parfois de se lever dans un état second pour manger ou boire avant de se rendormir aussi tôt.

De même, de nombreux enfants comme Rudolf Boyarinos et Misha Plyukhin ont eu des hallucinations visuelles particulièrement effrayantes, déclarant ainsi à la presse qu’ils avaient pu voir des ampoules et des chevaux graviter autour d’eux, des serpents dans leur chambre ou encore des vers qui leur dévoraient la main…

Plus étrange encore, le chat de Yelena Zhavoronkova s’est soudainement mis à attaquer les meubles de son appartement avant de tomber dans un sommeil comateux.

Ces épisodes d’endormissement brutaux et symptômes étranges ont touché près de 140 personnes à Kalachi entre 2010 et 2015, mais également dans la ville limitrophe Krasnogorsk.Bienheureusement, le mystère de ces deux « villages endormis » a aujourd’hui été percé, mais la cause n’en reste pas moins glaçante…

Une cause des plus étonnantes

De 2010 à 2015, devant la stupéfaction, mais aussi l’angoisse des habitants des villes de Kalachi et Krasnogorsk et des autorités, de nombreuses théories ont vu le jour : si certains pensaient qu’il s’agissait d’une épidémie bactérienne ou d’une exposition à des substances radioactives, d’autres y voyaient un épisode d’hystérie de masse comme on a déjà pu en voir en 2002, voire un complot gouvernemental qui ont provoqué le déménagement de nombreuses familles vers d’autres villes kazakhs.

Devant l’incompréhension de la situation, les autorités n’avaient d’autre choix que de s’intéresser à autre chose qu’une pathologie physique ou psychologique.

Le constat a été sans appel : la cause de ces endormissements brutaux était en fait due aux mines d’uranium présentes dans ces deux villes et plus particulièrement au monoxyde de carbone qu’elles dégagent.

Ainsi, le vice-premier ministre kazakh Saparbaev Berdibek a alors déclaré publiquement « Les mines d’uranium ont été fermées à un moment donné, et il y a parfois une concentration de monoxyde de carbone. L’oxygène dans l’air est réduit en conséquence, ce qui est la véritable raison de la maladie du sommeil dans ces villages. »

La plupart des habitants de ces deux villes ont été relogés depuis, excepté certaines familles qui ont refusé de changer de ville, jugeant l’explication du monoxyde de carbone sans fondement, les mines d’uranium étant inactives depuis plus de 20 ans.


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