Thom Holmes via Unsplash

Nombreuses sont les personnes qui préfèrent l’hiver à l’été. Que ce soit pour l’ambiance qui plane ou pour un réel attrait aux températures les plus basses, la saison des douces soirées au coin du feu fait des adeptes.

Toutefois, ce n’est pas toujours évident d’exprimer son affection pour les mois les plus froids. Entre les sautes d’humeur saisonnières, les rhumes et la météo difficile, le charme se perd. Récemment, une bonne partie des États-Unis a fait face à un phénomène ayant gelé une bonne partie du pays et qui n’est plus aussi rare que ça. Beaucoup y ont vu une occasion pour remettre en cause la légitimité d’un sujet très controversé…

D’incroyables paysages

Les craintes exprimées vis-à-vis d’une météo exceptionnelle en ce début d’année se sont avérées être bien fondées. Dans le Midwest américain, les températures ont chuté dans le négatif. Les agences nationales ont enregistré -28 degrés Celsius et jusqu’à -50 degrés Celsius de température ressentie à cause du vent violent.

Il s’agit d’une situation alarmante qui a mené le National Weather Service a diffusé un bulletin météorologique spécial, avertissant les États concernés de conditions brutales et menaçantes pour la santé. Les gelures, entre autres, sont particulièrement dangereuses. Le plus impressionnant, dans toute cette situation déjà surréaliste, est le fait que le Pôle Nord connaît tout le contraire avec des températures supérieures à la norme.

NOAA’s Global Forecast System model. (Pivotal Weather/CC BY-ND)

Oui, la cause de toute cette confusion est bien le vortex polaire. En réalité, il en existe deux types au niveau de l’Hémisphère Nord, selon Jennifer Francis, Professeure à la Rutgers University. Le courant-jet polaire et le vortex polaire stratosphérique sont « disposés » l’un sur l’autre et orchestrent divers évènements météorologiques.

Le courant-jet, aussi connu sous son nom anglophone jetstream, est une sorte de rivière d’air située à environ 11 kilomètres au-dessus de la surface de la Terre. Sa présence est constante, annuelle et responsable de la création de systèmes de haute et de basse pression, mais aussi de circonstances routinières comme la pluie et le beau temps.

Le vortex polaire, quant à lui, est situé à 48 kilomètres au-dessus et n’est formé que durant l’hiver nordique. Pendant que le courant-jet suit une trajectoire sinueuse, le vortex polaire est plus circulaire. Tous les deux, cependant, existent grâce à la différence de températures qui caractérisent le cercle polaire arctique, extrêmement froid, et les zones de moyenne latitude, plus chaudes.

Des jugements hâtifs

Une telle inégalité, lorsqu’elle est dans les normes, crée à son tour une différence de pression. L’air, suivant son cours naturel, passe des zones à haute pression aux zones de basse pression, formant ainsi le vent. La Terre, en tournant comme elle l’a toujours fait, fait circuler le vent vers la droite tout en le gardant dans l’hémisphère nord, là où il devrait être.

Là où ça devient intéressant, c’est lorsque ces contrastes de températures, puis de pressions, ne sont plus aussi distinguées. Durant les 50 dernières années, la température moyenne du globe a augmenté de 1 degré Celsius. L’Arctique, exposé à de plus en plus de rayons solaires à cause de la fonte des glaces, a chauffé deux fois de plus.

NOAA (Climate Reanalyzer/Climate Change Institute/University of Maine/CC BY-ND)

Les vents sont affaiblis et les courants-jets ont tendance à serpenter encore plus, générant ainsi de l’énergie dans l’atmosphère. Si cette dernière est assez forte et que l’ondulation persiste, les courants d’air sont alors perturbés. Dans de rares cas, le vortex polaire « se coupe en deux », laissant passer tout l’air glacial du Pôle habituellement éloigné et isolé.

Pour toutes ces raisons, les chercheurs sont formels. Ressentir des températures plus basses que la moyenne ne permet pas d’affirmer que le réchauffement climatique est un mythe, comme le laissent entendre certains agendas politiques.

Les changements climatiques sont réels, d’après les résultats de certains projets de recherche. Si les signes de ce phénomène ne sont pas faciles à déceler, leurs causes, mais surtout leurs conséquences sont simples à comprendre pour les spécialistes les plus observateurs.


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