Tommy Bartlett/Exploratory Interactive Science Center

Chaque année, des millions de fans de par le monde attendent avec impatience les festivals de cinéma et autres exhibitions de mode, pour découvrir la dernière pulsion quant aux vêtements, les couleurs qu’il ne faut surtout pas arborer l’été, ou encore les dernières tendances question coupe de cheveux.

Longs, à la brosse ou légèrement ondulés, les jeunes filles et garçons abusent de produits et de machines capillaires dans l’espoir de ressembler ne serait-ce qu’un moment à leur idole.

Cependant, pour obtenir un effet durable sur ses épis, les bigoudis ne suffisent pas, le seul moyen est d’agir sur la courbure du crin de l’intérieur, d’après la science…

Une histoire de follicules et de gènes

Le cheveu se forme dans le follicule pileux, une sorte de poche dans laquelle la kératine présente au niveau de l’hypoderme est transformée en poil par le processus dit de kératinisation. Ces cavités pileuses se retrouvent sur la majeure partie du corps excepté la paume des mains et la plante des pieds.

Touffu ou raide, c’est le follicule et vos gènes qui le décident. Nous héritons de nos parents la nature de leurs cheveux. En effet, la caractéristique autosomique dominante des toisons crépues l’emporte toujours. Si par exemple le père est plutôt frisé, et donc possède un gène muté ou dominant, alors que la mère a une belle coupe bien lisse, vous avez 50 % de chances d’avoir des frisettes.

Certains cas, toutefois, génèrent un spécimen de touffes confuses un peu contractées, un peu bouclées dues essentiellement aux différences dans la force et le type de gènes hérités.

Une étude menée en 2009, vient confirmer que la texture de nos poils est déjà préinscrite dans notre ADN, avec néanmoins une héritabilité dominante pour les boucles allant de 85 jusqu’à 95 %.

Janine Dupree/Flickr

Composition des cheveux et nature des follicules

La nature du follicule affecte directement nos cheveux. Effectivement, le brin en naissant passe par une sorte de tube, dont la forme affecte son état une fois qu’il est à l’extérieur.

Une forme de petite dimension, incurvée ou ovale, donc asymétrique va donner un aspect ondulé, alors qu’une disposition plus grande et symétrique bien ronde va permettre la répartition de la kératine de manière uniforme le long de la tige, et donnera ainsi des crinières bien tombantes.

La composition de notre chevelure, ainsi que les facteurs environnementaux tels que les hormones, l’humidité et le soleil ont un rôle, mais pas majeur, pour définir leur consistance.

En utilisant la microscopie électronique pour comparer les fibres des deux types de toison, raide et crépue, on constate que la diffusion de la kératine est uniforme pour le premier genre, mais plutôt inégale pour le second. Une étude de 2007, appliquée sur plusieurs échantillons humains, d’aspect et de tissage différents vient rajouter des éléments pour expliquer la nature de nos brins.

Obtenir des cheveux bien tendus à partir de cheveux frisés, consiste essentiellement à redresser la tige à l’intérieur du follicule, en utilisant une quantité de kératine pour en détordre l’incurvation naturelle. Ce processus n’est pas sans conséquence sur la santé capillaire.

Il est préférable donc, de s’accepter avec sa tignasse que d’essayer d’imiter la dernière coupe à la mode, car malgré les baumes et les onguents, la nature reprend toujours le dessus.


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