Le rhume, la sinusite ou certaines allergies provoquent la désagréable impression du nez bouché. La gêne respiratoire occasionnée nous pousse à renifler sans cesse pour avaler une morve bien fournie toute « salée », ou alors à se moucher les narines constamment jusqu’à les assécher. Ce sont là, les seules solutions, si on veut éviter les médicaments au maximum. Pourtant, ces deux habitudes inculquées par nos aînés ne guérissent pas forcément. La première est peu discrète et dégoûtante, tandis que la seconde peut causer certains dommages…
Quand on est malade et qu’on a le nez qui coule, on croit à tort que le fait de souffler bien fort dans son mouchoir va dégager l’encombrement ressenti. Pourtant, selon l’allergologue et immunologiste Purvi Parikh, cela ne soulage pas vraiment ; cette technique peut provoquer la rupture de certains canaux qui transportent le sang au niveau de la fosse nasale, induisant à une hémorragie. Certains microbes et bactéries peuvent aussi, atteindre nos sinus, et augmenter le risque d’infection.
En temps normal, nous avalons près de 1 litre de mucus par jour sans même le ressentir. La morve ou le mucus nasal est une substance visqueuse, sécrétée par la muqueuse des fosses nasales pour humidifier et réchauffer l’air inspiré. Elle protège nos poumons, en le filtrant des microparticules qui peuvent y être présentes.
La sensation de difficulté respiratoire voire d’étouffement éprouvé lorsqu’on a le nez bouché est due au gonflement des vaisseaux sanguins qui se trouvent à son niveau et non pas à la mucosité ; dont la génération est augmentée, par ailleurs, pour aider l’organisme à évacuer les microbes causés par la maladie sous-jacente (le rhume, la sinusite ou le rhume des foins).
La morve est de ce fait une substance bénéfique pour la santé du corps. Plus nous en éliminons, plus nous en produisons.
Il reste évident qu’en cas de congestion du pif, rien ne vaut un bon mouchage aussi bruyant que vigoureux. Faute de guérir, cela va soulager, momentanément les symptômes endurés.
Selon le Docteur Anil Kumar Lalwani, Président du département d’otorhinolaryngologie du NYU Langone Medical Center, il convient de se dégager les narines une à une, sans trop forcer. Il faut privilégier la douceur du geste, car la vigueur a tendance à engendrer certains problèmes, qui pourraient être plus ou moins dangereux. En effet, se presser les narines pour en faire sortir les mucosités de manière abusive peut causer dans des cas rares et documentés des blessures à l’orbite de l’œil, des ruptures de l’œsophage et d’autres problèmes médicaux…
Ainsi donc, à part le fait d’utiliser un décongestionnant pour soulager la congestion nasale dans les voies respiratoires supérieures, et avoir un paquet de Kleenex parfumés à la menthe ou à l’eucalyptus, le meilleur remède pour calmer une truffe affluente demeure la patience. Alors, évitez de vous énerver, surélevez votre buste pour dormir, et respirez par la bouche pour ne pas vous étouffer.