De tous temps, les humains ont été émerveillés par le comportement des animaux. Observés dans leur milieu naturel, ceux-ci ont le don de nous impressionner. 

Il y a cinq ans, sur une ile isolée du pays de Galles, Annette Fayet, scientifique de l’Université d’Oxford avait fait une découverte, tout à fait, inhabituelle ; un macareux se grattant le dos avec un bâton qu’il tenait dans son bec !

Malheureusement, l’experte n’avait pas pensé à prendre l’oiseau en photo, se contentant d’écrire quelques remarques sur son cahier.

Un comportement peu conventionnel

Pendant l’été 2018, Mme Fayet a pu « piéger », par une vidéo, un macareux qui se grattait les plumes de la poitrine avec un outil, pendant qu’elle étudiait un groupe de ses semblables sur l’ile de Grimsey en Islande.

Le zoologiste Alex Kacelink, de l’Université d’Oxford, mais qui n’a pas participé à cette étude sur les macareux, a classé ce comportement dans les définitions actuelles de l’utilisation des outils.

Quoi qu’il en soit, Mme Fayet a fait parvenir l’enregistrement à sa collègue Dora Biro, experte en comportement animal, à l’Université d’Oxford, qui s’est montrée très intéressée par le fait qu’un oiseau de mer adopte ce genre d’agissement.

Les deux biologistes ont, d’ailleurs, parlé des outils macareux dans une étude publiée, lundi, dans les Actes de la Nationale Academy of Sciences, en collaboration avec Erpur Snaer Hansen, un de leurs collègues.

Bien que les outils maniés avec le bec, la patte ou le museau soient rares, cette étude peut expliquer les origines de notre propre âge de pierre. 

Alors que moins de 1 % des espèces, irrégulièrement dispersées parmi les groupes d’animaux, sont concernés par l’utilisation des outils, cette conduite a été observée chez les chimpanzés et plusieurs espèces de primates, en plus des loutres de mer, des poissons et certains insectes, comme les fourmis.

Cependant, si les corbeaux du Pacifique utilisent des brindilles crochues pour attraper les larves, le grattage du dos est vraiment une forme, sans précédent, d’utilisation des outils appelée par les experts, « soins corporels ».

Joanne Goldby/Flickr

Essayons de comprendre cette attitude

En tentant d’expliquer le comportement du macareux d’Islande, Mme Biro suggère qu’il essayait de se débarrasser des tiques, vu la charge de parasites qu’il y avait sur les oiseaux cette année-là.

Des propriétés chimiques ont été, par ailleurs, attribuées à la brindille en question, même s’il est assez difficile de déterminer de quelle plante il s’agissait.

Kacelink, quant à lui, s’est demandé pourquoi cet oiseau utilisait un bâton au lieu de se servir simplement de son bec. Il a soupçonné une toxicité des irritants sur les macareux, qui pouvait aussi leur causer quelques désagréments. 

D’après lui, les oiseaux voulaient sans doute éviter le contact avec le bec. Il cite, entre autres, une expérience dans laquelle les corbeaux de Nouvelle-Calédonie ont eu recours à cette « astuce » pour atteindre les objets, qu’ils ont jugés dangereux, comme les araignées en caoutchouc, par exemple.

Le monde des  animaux est tellement passionnant qu’il ne cesse de nous faire rêver à travers la vie de ces créatures tellement indispensables à notre bienêtre ! 

 


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