Des scientifiques de Pennsylvanie viennent de faire une découverte assez surprenante ; un oiseau extraordinaire présentant des caractéristiques mixtes. Si bien qu’il leur est difficile de le classer.
En effet, son plumage masculin et féminin, d’une couleur jaune d’un côté et rose de l’autre, en a fait une véritable splendeur de la nature, offrant un spectacle unique aux amoureux du mystère et de la beauté.
Le cardinal à poitrine rose, ou Pheucticus ludovicianus a sans doute été le fruit d’un gynandromorphisme bilatéral très répandu chez les oiseaux.
Cette anomalie génétique implique des spécificités sexuelles d’une femelle d’un côté, et celles d’un mâle de l’autre. Les ailes du volatile ainsi que sa queue montrent les mêmes différences, marquées par une partie gauche de couleur brune et la droite, un peu plus foncée. Ce gynandromorphe devrait présenter la même division à l’intérieur notamment au niveau du cerveau et des organes génétiques, selon les experts.
Pour sa part, la responsable du programme, Annie Lindsay, et son équipe ont exprimé leur fascination pour une telle merveille. Par ailleurs, cette particularité a été documentée chez d’autres espèces, dont les reptiles, les papillons et les crustacés.
Après avoir éliminé la première hypothèse attribuant la formation des gynandromorphes à la fusion entre deux embryons en développement, mais fécondés séparément, les spécialistes suggèrent désormais que lorsque l’œuf de la femelle conserve entièrement ses chromosomes, il peut réussir à produire son propre noyau. Ainsi, une fois fécondé par deux spermatozoïdes, l’ovule contenant deux noyaux, se divise ensuite chacun de son côté. Les nouveau-nés devraient alors — en principe — avoir deux sexes comme c’est le cas de cet oiseau.
Mais ce dernier peut-il se reproduire ? Eh bien la réponse est oui, à condition que son côté femelle soit à gauche. Il est donc parfaitement capable de procréer avec un partenaire mâle. Le tout est de parvenir à l’attirer, et pour cela, il faut retrouver l’envie de chanter ; ce qui n’est pas aussi simple.
Tout espoir n’est pas perdu, d’autant plus qu’on a signalé cette faculté chez des pinsons zèbres gynandromorphes, en 2019, et un halopède gynandromorphe, en 2017.
Nous serions ravis de rencontrer un jour, les petits de cette créature magnifique, mais nous nous demandons dès maintenant de quoi ils pourraient bien avoir l’air.
0 Comments