Wikimedia Commons.

Si visiter l’espace a toujours été un rêve qui s’est transformé en objectif, nous savons maintenant que ce n’est pas si simple. Le recul que les scientifiques ont acquis au fil d’années d’exploration spatiale n’a pas toujours été rassurant.

La vie des astronautes, bien qu’elle puisse faire rêver, n’est pas aussi époustouflante. Dans la majorité des cas, passer un séjour en dehors de l’atmosphère terrestre s’avère être catastrophique pour la santé. Toutefois et tout juste dernièrement, les experts ont mis le doigt sur la seule « partie » du corps à ne pas être affectée par un voyage interstellaire…

Une situation exceptionnelle

Très peu de personnes peuvent se vanter de connaître la sensation d’être dans l’espace. Les quelques privilégiés qui ont pu en témoigner n’ont cependant pas hésité à se perdre dans des descriptions détaillées pour raconter cette expédition unique.

Si quitter la Terre est bizarre dans un sens, il est surtout question d’une action dangereuse. Toute la technologie que l’Homme a réussi à mettre au point a seulement réussi à faciliter le voyage intergalactique sans pouvoir réduire son risque. Ainsi, pouvoir rester en bonne santé et à une telle distance est certainement la chose la plus difficile à accomplir.

Si le système immunitaire est déjà très fragile et encore assez mal compris chez l’Homme lambda, il l’est encore plus chez les astronautes. À leur retour, ces derniers souffrent entre autres d’une détérioration de la densité osseuse, d’un risque augmenté de développer des cancers, ainsi que divers problèmes musculaires.

En effet, des habitudes de base telles que faire de l’exercice, dormir ou encore bien s’alimenter sont loin d’être des tâches faciles dans une structure aussi confinée qu’un vaisseau spatial. Pourtant, une bonne nouvelle ressort de tout cela grâce à une récente étude publiée dans le Journal of of Applied Physiology.

Représentation 3D d’une cellule B.
Blausen.com staff, WikiJournal of Medicine

Un bilan réconfortant

Il s’agit de la première recherche dans son genre à avoir réussi à suivre l’état de santé de 23 astronautes habitants dans l’ISS (La Station spatiale internationale) avant, pendant et après leur voyage.

Le résultat était intéressant et surtout encourageant : les cellules immunitaires B ne sont pas affectées par le séjour. Ce sont des globules blancs responsables de la production d’anticorps spécifiques à différents types d’antigènes et de « corps étrangers » tels que les virus ou encore les bactéries.

Cette découverte est indicatrice du fait que notre système immunitaire arrive encore à être efficace et à nous protéger même à des milliers de kilomètres de notre habitat d’origine. C’est ainsi un obstacle en moins pour la virée tant rêvée vers d’autres planètes.

« Les voyages spatiaux de longue durée sont associés avec des niveaux élevés de stress psychologique, une exposition aigüe et chronique aux radiations spatiales, ainsi que les changements induits par la microgravité, tous connus pour avoir des effets néfastes sur le système immunitaire. » a déclaré Guillaume Spielmann de la Louisiana State University.

Étant donné que les études qui vont dans ce sens sont de plus en plus fréquentes et qu’il a précédemment été établi que le système immunitaire pouvait être perturbé dans l’espace, cette dernière vient rassurer la communauté scientifique sur les risques potentiels. Au final, plus nous en savons, mieux nous nous protègerons.


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