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Depuis des années, des enquêtes sociales sont menées partout dans le monde afin de déterminer les populations les plus heureuses et leur répartition dans les zones rurales ou urbaines. Malgré l’existence de la plupart des structures de divertissement dans les zones urbaines, une étude récente confirme que les gens de la campagne sont beaucoup plus heureux que les habitants des villes.

Des chercheurs de l’Université McGill à Montréal et de la VSE (Vancouver School of Economics) au Canada ont analysé les résultats de deux enquêtes nationales récentes qui sont toujours en cours afin de créer un outil permettant aux urbanistes d’améliorer les zones urbaines.

L’évaluation de la communauté la plus heureuse au Canada

Grâce aux enquêtes sociales générales et aux enquêtes sur la santé dans les communautés canadiennes menées de 2009 à 2014, les niveaux de bonheur au Canada ont pu être mesurés sur une échelle de 1 à 10, croisés avec les données démographiques du pays. Les chercheurs ont divisé le pays en 1215 petites régions similaires en utilisant des limites administratives, construites et naturelles.

Les résultats de ces enquêtes montrent que les communautés canadiennes sont toutes très heureuses, avec un score minimal de 7,04 sur 10 dans les zones urbaines, et un score maximal de 8,96 dans les zones rurales.

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Le professeur d’économie de l’Université d’Harvard, Ed Glaeser a affirmé dans son nouveau livre « Triumph of the City » que les zones urbaines rendaient les gens plus heureux, plus créatifs, plus intelligents, et même plus riches.

Néanmoins, l’ampleur de la différence entre le degré de bonheur des deux régions du pays a intrigué les enquêteurs qui étaient surpris de constater l’absence de certains facteurs qu’ils auraient jugé responsables de ce gradient de bonheur. En effet, les mêmes études ont montré que les communautés les plus heureuses et les moins heureuses n’avaient pas de différences de revenus, de niveaux d’éducation ou de taux de chômage.

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Les raisons pour lesquelles les gens de la campagne sont plus heureux

Une nouvelle enquête sur les habitants de Los Angeles a montré que les habitants des banlieues ont une plus grande satisfaction de vivre et cela est dû au fait qu’ils se sentent moins menacés par la criminalité que les habitants des zones urbaines. D’ailleurs, les communautés les plus heureuses sont souvent celles où la densité de la population est moindre. Par exemple, une ville du Canada a une densité de population qui est huit fois plus élevée que celle de la campagne.

Les chercheurs ont également corrélé ce gradient de bonheur urbain-rural au fait que les habitants de la campagne avaient des déplacements beaucoup plus courts que ceux des zones urbaines. De plus, moins de 30 % des habitants des banlieues dépensent plus de 30 % de leurs revenus sur leur logement contrairement aux villes où les loyers sont beaucoup plus élevés.

Ceci est également l’une des raisons pour lesquelles les gens de la campagne ne déménagent pas aussi souvent que les citadins qui ont donc moins de stabilité et de satisfaction de vivre.

Néanmoins, on retrouve également certains citadins qui ont le même score de bonheur que les personnes les plus heureuses habitant à la campagne, mais les personnes les moins heureuses des banlieues ont toujours un score de bonheur plus élevé que celui des citadins les moins heureux.


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