Blaauw et al./University of Michigan.

Depuis le début du 21ème siècle, les ordinateurs se développent continuellement et malgré l’amélioration de leurs fonctionnalités et de leurs performances à chaque fois, ceux-ci n’ont pas augmenté de taille comme on pourrait le prédire mais bien, au contraire, ils ne cessent de se faire plus petits.

Nous sommes donc d’abord passés des premiers ordinateurs inventés qui étaient très volumineux, aux ordinateurs de bureau qui prennent également beaucoup de place à cause de tous leurs composants.

Quelques années plus tard seulement, des ordinateurs portables ultra-compacts sont apparus et même ceux-ci ont été par la suite transformés en des mini laptops qui possèdent les mêmes fonctionnalités mais qui ont une taille réduite de plus de 50%. Aujourd’hui, la barre est mise bien plus haut puisqu’il existe maintenant des ordinateurs qui ne font que quelques millimètres et que personne n’aurait vus venir.

La révélation de l’ordinateur le plus petit au monde

C’est l’Université du Michigan qui est devenue en tête de l’informatique minuscule, après avoir pris la place de IBM (International Business Machines Corporation) en inventant l’ordinateur le plus minuscule qui existe actuellement. En effet, ce petit dispositif ne fait que 0,3 mm de longueur et peut même être dissimulé par un grain de riz.

Plus tôt cette année, en mars 2018, c’est IBM qui avait battu le record en termes de technologies minuscules grâce à son ordinateur dont les dimensions étaient de seulement 1 mm de long et 1 mm de large.

D’ailleurs, même avant l’apparition de celui-ci, IBM détenait le plus petit ordinateur au monde qui est le Michigan Micro Mote, qui ne faisait que 4 mm de longueur pour une largeur et une épaisseur de 2 mm et qui était même capable de conserver ses réglages et ses différentes données lorsque l’alimentation était coupée.

Toutefois, l’Université du Michigan et l’IBM semblent incertains sur la qualification de leurs derniers appareils d’ordinateurs puisque ceux-ci perdent toutes leurs données une fois que le courant électrique est coupé, même s’ils semblent avoir les fonctionnalités minimales requises selon David Blaaus, dirigeant du développement de ces nouveaux systèmes et Professeur en information et en génie électrique.

Le nouveau Michigan Micro Mote de 0,3 mm de longueur a donc un dixième de la taille de l’ancien Michigan Micro Mote et celui-ci est donc trop minuscule pour fonctionner avec les antennes radio classiques.

C’est pourquoi son système fonctionne avec la lumière visible fournie par une station de base pour l’alimenter, ce qui lui permet d’échanger des données et d’être programmé.

Blaauw et al./University of Michigan.

La technologie et le fonctionnement de ce nouveau Michigan Micro Mote

Blaaus a estimé qu’il était impératif d’inventer de nouvelles façons de concevoir des circuits qui tolèrent la lumière et qui seraient fonctionnels avec les nouvelles technologies minuscules et peu puissantes. Ainsi, pour le Michigan Micro Mote dernier cri, la lumière de sa station de base est capable de créer des courants électriques dans ses mini circuits.

Un capteur spécial a été utilisé dans cet appareil pour convertir les modifications de température en impulsions électroniques à l’origine du courant. Celui-ci détecte les modifications de température même dans les plus petites zones et a une précision de 0,1 degré Celsius.

Blaaus affirme également que lorsque leur micro appareil a été créé, l’équipe de travail ignorait toute son utilité et c’est seulement après sa révélation au grand public que de nouvelles perspectives ouvertes.

Aujourd’hui, les scientifiques tentent d’utiliser le Michigan Micro Mote pour progresser dans le domaine de l’oncologie et espèrent pouvoir évaluer l’efficacité des traitements anticancéreux car les tumeurs ont des températures plus élevées que la normale.

L’idée est que, comme le capteur est biocompatible et assez petit, celui-ci peut être implanté dans des souris de laboratoire afin que les cellules cancéreuses qui se développent entourent le capteur.

Ainsi, selon le professeur de radiologie Gary Luker, les changements de température peuvent être utilisés grâce à ce capteur pour déterminer l’échec ou le succès d’une thérapie anticancéreuse, dans le but de trouver rapidement le traitement ou la combinaison de traitements de remplacement en cas d’échec.


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