Keirsten Marie, Flickr

Les menstruations, ce phénomène oh-si redouté par les femmes et si incompris par les hommes pourrait bientôt ne plus être un mystère. La science aurait-elle enfin trouvé des réponses aux questions de ces millions de dames qui souffrent en silence tous les mois pendant des jours ?

Les chercheurs expliquent pourquoi la douleur et les symptômes prémenstruels (SPM) peuvent être si importants chez certaines femmes.

Une protéine pourrait être à l’origine du syndrome prémenstruel

Dans une étude d’envergure menée en 2016, les scientifiques ont démontré une corrélation entre le taux d’un marqueur biologique de l’inflammation et l’intensité des symptômes prémenstruels.

Ballonnements, crampes et douleurs seraient donc dus à un phénomène d’inflammation aiguë, et c’est ce qui expliquerait également l’efficacité des anti-inflammatoires dans l’atténuation de ces manifestations.

Le marqueur biologique incriminé ne serait autre que la protéine C-réactive (CRP), retrouvée à l’état normal dans le corps humain, mais présente à des taux beaucoup plus élevés au cours du syndrome prémenstruel.

Après avoir examiné 2939 femmes, une équipe de l’Université de Californie évoque une hypothèse supplémentaire qui suggèrerait qu’en plus d’être impliquée, plus le taux de cette protéine serait élevé et plus les symptômes seraient intenses. Des classiques sautes d’humeur, crampes et ballonnements à la prise de poids et aux tensions mammaires, la CRP serait en cause.

Le syndrome prémenstruel n’est pas rare et touche plus de 80 % des femmes, mais les recherches dans ce domaine demeurent malheureusement peu nombreuses.

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Il en est de même pour les thérapeutiques visant à soulager la gent féminine au cours des règles, car entre l’ibuprofène et les analgésiques disponibles en vente libre, le choix reste restreint.

Par ailleurs, il existerait sur le marché des appareils agissant comme antalgiques et dont le but serait de calmer la douleur, mais ces derniers n’ont aucun effet sur le reste des signes qui accompagnent l’approche des menstruations.

Syndrome prémenstruel, une énigme à résoudre

En 2016, le Professeur John Guillebaud, spécialiste en santé reproductive, avait déclaré que les douleurs associées aux règles pouvaient être aussi intenses que celle d’une crise cardiaque, ajoutant que la recherche avait négligé la question parce que tout simplement « les hommes ne pouvaient pas comprendre ».

Si les scientifiques décidaient de se pencher correctement sur le sujet, ils pourraient sans doute en découvrir plus concernant les facteurs biologiques qui concourent à faire de ce syndrome ce qu’il est. Cela aiderait à une meilleure compréhension du phénomène et au développement de traitements plus spécifiques et plus efficaces.

Les chercheurs de l’Université de Californie insistent sur le fait que les mécanismes du syndrome prémenstruel restent complexes et intriqués et que l’inflammation n’est pas la seule réponse à ce problème.

Par ailleurs, les médecins recommandent aux femmes de limiter toute activité pro-inflammatoire pour prévenir et atténuer les symptômes et de recourir aux analgésiques classiques disponibles au besoin.


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