Pour mieux remplir sa jauge d’énergie et chatouiller ses papilles gustatives dès la matinée, il n’y a rien de mieux qu’un petit déjeuner copieux à base de crêpes fines, et à texture lisse. Afin de réaliser une telle perfection, l’astuce vous sera divulguée, non pas par un cordon bleu ou un chef étoilé, mais par deux physiciens spécialisés dans la dynamique des fluides, une première !
Pas assez fines, grumeleuses, ou bosselées, ce n’était jamais assez parfait pour les deux physiciens d’origine française, Edouard Boujo travaillant à l’École polytechnique en France, et Mathieu Sellier œuvrant à l’Université néo-zélandaise. Motivés en raison d’une grosse frustration attisée par de multiples échecs récurrents, ce duo décide de joindre ses forces afin d’élaborer une technique pour des crêpes infaillibles et d’après lui, tout est dans le poignet.
Avant d’expliquer la technique pour avoir de parfaites crêpes, les deux amateurs de ce met breton, ont d’abord révélé, « qu’est-ce qu’une crêpe parfaite ? ». Selon eux, elle devrait être plate de façon régulière, dépourvue de trous, et dont la cuisson serait uniforme.
Ce qui pourrait entraver un tel résultat est que la pâte fige rapidement une fois exposée à de la chaleur, ce qui rend difficile la propagation de celle-ci. Pour mieux illustrer leurs propos, ils ont comparé ce processus à de la lave, qui au départ ruissèle rapidement puis refroidit et ralentit.
Mais pas de panique ! Cela pourrait être contourné par le simple fait d’utiliser la lame d’un couteau pour mieux répartir la pâte sur la surface de la poêle, ensuite incliner cette dernière et la pivoter.
Les acolytes ont déclaré : « Dès que l’on incline la poêle, la symétrie axiale du problème est rompue, et là, on ne peut qu’imaginer quel est le mouvement de rotation optimal pour accomplir une ronde et fine crêpe ».
« Ceci est réalisé en diminuant progressivement le mouvement de rotation, dès que la couche de pâte commence à devenir solide », ont-ils ajouté.
Au final, il s’est avéré que bon nombre de personnes adoptaient cette même technique qui consiste à verser une louche de pâte dans la poêle, ensuite, l’incliner et aussitôt faire une rotation pour répandre le liquide sur toute la surface allant du centre jusqu’aux bords.
Le duo présume que théoriquement, l’application de la méthode adjointe améliorerait de 83 % l’uniformité de vos crêpes, mais ce n’est toujours pas évident vu que la cuisine est un art en soi et loin d’être une science exacte, c’est pour cela que cette supposée recherche est à prendre avec des pincettes, de préférence.