Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Paris n’est plus seulement visitée pour la tour Eiffel, ou l’Arc de Triomphe, mais aussi pour un site populaire souterrain tout à fait hors du commun. Il s’agit d’un ossuaire, nommé Denfert-Rochereau abritant des ossements appartenant à 6 ou 7 millions d’humains ayant vécu autrefois dans la région. Ce genre de lieu est plutôt triste, diriez-vous, pourtant il est devenu une attraction indiscutable depuis quelque temps.
Lors d’une séance d’entraînement, des agents de la police étaient initialement tombés sur un soi-disant chantier de construction avec un écriteau marqué « Pas d’accès ». Un peu plus loin, il y avait un tunnel de 500 mètres carrés doté d’un véritable cinéma, d’un restaurant et d’un bar. Cela laissait croire que quelqu’un s’était approprié les lieux.
La découverte a laissé la police perplexe, sans mentionner l’installation professionnelle d’électricité et de trois lignes téléphoniques. Quelques jours plus tard, ceux-ci, accompagnés d’experts du Conseil français de l’électricité, se sont rendu sur les lieux afin d’essayer de déterminer la provenance du courant pour trouver des câbles coupés et une note posé par terre disant « N’essayez pas de nous trouver… »
Cette caverne de carrière n’est pas la seule dans la périphérie de Paris, d’autres encore existent depuis l’époque romaine. Il y en aurait, en tout, pour 320 kilomètres. Les catacombes, situées sous le Palais de Chaillot, et découvertes pour la première fois en 2004, sont nées à la fin du 18e siècle, suite au débordement des cimetières qui n’avaient plus de place pour accueillir les cadavres.
« Les Innocents », par exemple, était surpeuplé au point que les morts étaient enterrés de n’importe quelle façon, ou traînaient littéralement dans la nature. Cela a eu un impact dramatique sur la santé des habitants de la ville.
Pour limiter les dégâts, les autorités ont décidé de transporter les squelettes dans le tunnel entre 1787 et 1814. On suggère aujourd’hui que certaines personnes de la haute société reposent dans ces catacombes. On pense notamment, à l’écrivain Charles Perrault, au fabuliste Jean de La Fontaine, au peintre Simon Vouet, à l’architecte Salomon de Brosse, à qui l’on doit le palais du Luxembourg, ou encore, au sculpteur François Girardon.
Dès 1867, les personnes notables de la société parisienne nourrissaient un intérêt particulier pour ces galeries dont seule une petite partie a été alors ouverte au public.
Malheureusement, les services de sécurité ont été contraints de la fermer pendant un mois en 2009, à cause de séries de vols et de vandalisme perpétrées dans cette zone.
C’est pourquoi ils ont adopté un système de surveillance et de contrôle très strict dès la réouverture du site. Les nouvelles règles peuvent parfois causer quelques désagréments tels les files d’attente interminables, surtout en période de vacances scolaires françaises. Sans oublier quelques restrictions concernant l’excès de bagages.
Prévoyez donc à l’avance votre prochaine visite sur le site, si vous ne voulez avoir de mauvaises surprises.
0 Comments