Essentiellement portée sur le paraître plutôt que l’être, la société moderne dans laquelle nous vivons nous convainc toujours un peu plus que nous pourrions être mieux.
De notre style vestimentaire à la forme de nos sourcils en passant par les implants mammaires, rien n’est jamais trop beau ni assez à la mode.
Seulement voilà, en ce qui concerne ces derniers, Dame nature ne semble pas tant les apprécier que cela si bien que récemment, les scientifiques américains ont mis en exergue le fait que certains d’entre eux sont liés à une forme de cancer particulièrement rare…
Un phénomène aujourd’hui confirmé
En 2011, la Food and Drug Administration (FDA) avait alerté les citoyens américains du danger potentiel qui guette les femmes ayant eu recours à un ou deux implants mammaires.
Persuadées qu’ils pouvaient être la principale cause d’un type de cancer du système immunitaire bien spécifique et très peu commun, les études scientifiques sur le sujet ne permettaient pas, à l’époque, de confirmer cette théorie.
Cependant, 8 ans plus tard, il s’avère que le nombre de femmes atteintes de ce cancer, le lymphome anaplasique à grandes cellules (ou « LAGC ») ne cesse d’augmenter d’année en année, notamment chez celles qui auraient subi une augmentation mammaire au moyen de prothèses.
« Après une analyse approfondie des données, nous signalons qu’en septembre 2018, l’agence avait reçu un total de 660 rapports de dispositif médical total concernant des cas de lymphome anaplasique à grandes cellules associé à un implant mammaire aux États-Unis depuis 2010. » écrit la FDA sur son communiqué de presse émis au début du mois de février 2019.
Notons par ailleurs que si la FDA avait fait si rapidement le lien entre les deux avant même que des recherches ne soient effectuées il y a près d’une décennie, c’est surtout parce que le LAGC est une affection très rare, qui ne représente que 1 à 3 % de tous les lymphomes.
Caractérisé par la multiplication anormale de globules blancs et de ganglions, il se développe le plus souvent chez les jeunes garçons, d’où la conclusion de la communauté scientifique…
Un constat qu’il est nécessaire de relativiser malgré tout
En tant qu’agence fédérale directement rattachée au ministère de la Santé, il est évidemment du devoir de la FDA de prévenir la population des risques qu’elle encourt si elle prend l’initiative de se faire poser des implants mammaires.
Par contre, il est essentiel de rappeler que ce risque reste relativement faible lorsque l’on sait que chaque année, entre 200 000 et 400 000 interventions chirurgicales donnant lieu à une augmentation mammaire ont lieu rien qu’aux États-Unis selon l’American Society for Aesthetic Plastic Surgery.
« Cette étude est un brouillon et pourrait potentiellement créer plus d’anxiété que de discernement », estime la Cheffe de service de chirurgie plastique de l’Hôpital de Boston Andrea Pusic.
Aussi, les études scientifiques prouvent que malgré sa rareté, le lymphome anaplasique à grandes cellules se soigne très bien, le taux de survie des personnes atteintes étant de 95 % après 5 ans.
Quoiqu’il en soit, et comme le dit le proverbe, « un homme averti en vaut deux ».