Depuis que le monde est monde, l’Homme est l’être suprême qui prévaut de toutes les autres espèces vivantes de notre planète. Il a réussi à perpétuer sa race un peu partout sur le globe, tout en faisant de son environnement ce qu’il est aujourd’hui. C’est à cause des luttes d’autrefois, pour leur propre survie, que le concept de la sélection naturelle est né parmi nos ancêtres. Mais est-il encore d’actualité, à notre époque ?
Selon 12 experts consultés, notre civilisation continue toujours d’évoluer, toutefois, ils estiment que nous sommes loin de connaître le véritable sens de cette notion. Ce qu’il faut savoir, c’est que l’évolution est souvent confondue avec la « sélection naturelle » ou la « survie du plus apte ». Or il existe des nuances très notables entre les deux.
Alors que le premier terme fait référence à un changement graduel d’un peuple au fil du temps, le second désigne le processus qui rend cela possible. À titre d’exemple, la sélection naturelle apparaît dans la capacité des hommes des cavernes à se reproduire, en évitant les mammouths. Par contre, l’évolution est plutôt le fait que les humains des temps modernes aient développé des compétences en termes de course à pied.
Cependant, cela n’implique pas que nous ayons besoin de ce type de pression pour évoluer, selon les scientifiques. Pour sa part, l’anthropologue de l’Université de l’Illinois, Stanley Ambrose, explique que l’évolution n’est pas forcément synonyme d’avancement et qu’elle peut équivaloir à un changement, quel qu’il soit, dans les gènes.
Par ailleurs, si nous n’avons plus à nous battre comme des géants préhistoriques, il existe encore beaucoup de domaines où la sélection naturelle peut se produire. Cela est notamment possible chez les mamans qui souffrent de troubles digestifs relatifs au lait, lorsqu’elles arrêtent d’allaiter. Ce phénomène est dû au fait qu’elles ne fabriquent plus de lactase, contrairement aux femmes d’autres pays qui en produisent sans interruption durant leur existence. La pression de sélection dans ce cas a été créée par la population elle-même, qui a évolué pour digérer le lait.
La tribu nommée « Bajau » a aussi pu s’adapter à son mode de vie, nécessitant de faire de la plongée, en développant une rate plus grosse que la normale.
Le biologiste, Alywyn Scally, de l’Université de Cambridge, a déclaré que la sélection naturelle fera toujours partie de notre univers, aussi vrai que celui-ci ne cessera jamais d’évoluer. Et puisque les hommes sont soumis au hasard et à la mutation génétique dans leur mode de reproduction, il n’est pas question que les différences entre les générations disparaissent un jour. Cela revient à confirmer que les mécanismes d’évolution ne sont près de s’arrêter non plus.
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