Ed.ward. Flickr.

Sentir, voir, goûter, entendre et toucher, voilà les cinq sens qui nous permettent de percevoir le monde. Parmi tous nos organes sensoriels, l’odorat joue le rôle le plus important dans la communication non verbale.

Aussi, chaque individu dégage une odeur particulière et essentielle variant en fonction de différents facteurs tels que l’état émotionnel, l’âge, l’alimentation ou bien le sexe. Elle peut être alors soit la source d’infinis plaisirs ou, au contraire, une source de répulsion.

Outre les attributs physiques, les signatures olfactives participent au développement relationnel parce que le nez fonctionne en relation étroite avec le cerveau émotionnel. Ces senteurs ainsi que la manière de les ressentir font appel à des mécanismes complexes qui restent encore à préciser.

Hormone de la virilité

La testostérone est l’hormone masculine par excellence. Si on lui attribue, à raison, un rôle dans la virilité, elle a bien d’autres fonctions dans le corps humain. Sécrétée par les testicules des hommes, elle est également produite en moindre quantité par les ovaires des femmes et aussi par les glandes surrénales chez les deux sexes.

Sa production commence durant la vie fœtale puis s’arrête à la naissance pour reprendre à la puberté. Elle fait partie de la famille des androgènes, cela signifie qu’elle est à l’origine du développement des caractères physiques masculins tels que les organes génitaux, la pilosité ou encore la mue de la voix à l’adolescence.

Jouant un rôle crucial dans la spermatogenèse, la production de spermatozoïdes au niveau sexuel, elle influe à l’âge adulte sur les comportements au quotidien en diminuant par exemple les sentiments de stress ou en modulant les réactions et les humeurs. Elle serait alors associée à des comportements dominants, compétiteurs, voire agressifs et stimule la production de protéines et l’accélération du développement musculaire.

Étant la principale hormone sexuelle chez l’homme, elle a donc une forte influence sur la sexualité et les fonctions physiologiques qui y sont reliées. De ce fait, si une baisse de la libido ou des performances sexuelles est ressentie, il est possible qu’un manque de testostérone en soit la cause.

Peter Morgan, Flickr

Sueur et odeurs corporelles

Selon une étude publiée récemment (2019) dans la revue Frontiers in Psychology, les hommes célibataires ont tendance à dégager une odeur plus forte que leurs homologues en couple. Ceci pourrait être pour les femmes un indicateur de leur statut relationnel. Le nez de celles-ci serait guidé par les mâles ayant les taux les plus élevés de testostérone.

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs de l’Université Macquarie en Australie ont invité des hommes âgés de 18 à 35 ans à transpirer dans des T-shirts qui ont été ensuite reniflés par 82 testeuses hétérosexuelles en vue de détecter une différence olfactive. Elles devaient procéder à une évaluation, sur une échelle des odeurs, celles des vêtements qui les attiraient le plus. Les hommes en couple ont été notés autour de 3 sur 6, alors que les célibataires ont enregistré une moyenne de 3,5.

L’étude a révélé que les T-shirts marqués par un taux supérieur en testostérone ont été jugés les plus agréables, et ce pour les femmes en période d’ovulation.

Un autre paramètre a été estimé lors de cette expérience, c’est le visage. Les personnes vivant seules paraissent dans ce cas plus masculines que celles engagées dans une relation.

« Selon l’hypothèse, les célibataires ont des signatures olfactives plus fortes que ceux en ménage et leurs visages sont considérés comme plus virils. » écrivent les chercheurs.


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