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Dans la majorité des cas, la grossesse est une période difficile pour la future maman. Tant d’un point de vue physique qu’hormonal, les changements qui s’opèrent chez elle sont source de bien des symptômes, aussi désagréables les uns que les autres.

Bien que leur intensité varie grandement d’une maman à l’autre, ils restent très gênants, voire douloureux, et affectent largement la qualité de vie de la femme enceinte : sautes d’humeur, gain d’appétit, de sommeil, envies irrépressibles d’uriner et le plus répandu, mais embêtant d’entre eux, la nausée.

En effet, durant la grossesse, la nausée touche près d’une femme sur deux : pour en venir à bout, de nombreux médicaments sont proscrits pendant la gestation, certaines femmes enceintes ont recours à une méthode moins chimique, certes, mais extrêmement inquiétante et tout aussi dangereuse pour l’enfant…

Une pratique à bannir

La nausée durant la grossesse a beau être un symptôme connu depuis la nuit des temps, la vérité est qu’à l’heure actuelle, nous ne savons toujours pas avec certitude pourquoi elle apparait ni comment la soigner efficacement.

Devant un tel vide médical, de plus en plus de femmes se tournent vers le cannabis, considéré comme un remède antiémétique « naturel ».

Ainsi, une récente étude américaine met en évidence une nette augmentation de la consommation de cannabis chez les femmes enceintes aux états-unis ces dernières années, particulièrement chez celles qui souffrent de nausées durant leur grossesse.

Menée sur près de 220 000 femmes enceintes, l’étude démontre qu’une femme enceinte qui présente de fortes nausées est quatre fois plus susceptible de consommer du cannabis pendant sa grossesse qu’une femme qui ne ressent pas ce symptôme.

De même, chez les 15,3 % des futures mamans qui souffrent de nausées légères à modérées, plus de 8 % d’entre elles ont fumé de la marijuana durant la période prénatale.

Ces résultats, aussi alarmants soient-ils, ne cessent pourtant de croitre au fil des ans : tandis que 4,2 % des femmes enceintes consommaient du cannabis en 2009, ce chiffre est passé à 7,1 % en 2016.

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Des conséquences désastreuses

Bien que la nausée et les vomissements soient, de fait, très contraignants (surtout lorsqu’ils sont vécus quotidiennement), il est essentiel de garder à l’esprit combien cette drogue est néfaste, tant pour la maman que pour le fœtus en développement.

D’ailleurs, les directives du Comité américain des Obstétriciens et Gynécologues (ACOG) sont on ne peut plus claires concernant la consommation de cannabis chez la femme enceinte : ce dernier recommande vivement d’arrêter, sans préavis, cette pratique qui met en danger la santé du futur bébé.

Fumer de la marijuana durant la grossesse peut être à l’origine de nombreux troubles menaçant l’enfant : cette substance complique le développement psychomoteur du fœtus qui en plus risque de naitre atrophié, car exposé à la fumée durant toute sa croissance intra-utérine.

« Nous espérons que notre étude aidera à alerter les cliniciens sur le fait que les femmes souffrant de nausées et de vomissements pendant la grossesse sont plus susceptibles de consommer de la marijuana » déclare la gynécologue Nancy Goler.

En cas de nausées et/ou vomissements, la meilleure chose à faire reste de prendre rendez-vous chez son obstétricien, et d’éviter toute tentative d’automédication, notamment lorsqu’il s’agit de consommer des drogues.


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