Les éléphants sont très symboliques. Fortement ancré dans la spiritualité, cet animal représente à la fois la force, la sagesse, la mémoire et la longévité. Le Dieu Ganesh dans la religion hindoue est très respecté pour ces attributs au point où il en est sacré.
Pourtant, nous n’avons absolument aucune idée de ce qu’ils pensent, eux, de nous humains. En soi, il était très peu probable qu’on ait une signification bien précise pour eux, si ce n’est que nous sommes une créature embêtante et bruyante. Mais la vérité est finalement toute autre.
Une nouvelle rafraîchissante
Il n’est pas rare qu’une information partagée sur Internet réussisse à enflammer la toile. Lorsque Julia Hass a posté un tweet expliquant que nous sommes pour les éléphants ce que les chiots sont pour nous, soit des êtres mignons et attachants, tout le monde en est devenu follement enjoué.
« Je viens juste d’apprendre que les éléphants pensent que les humains sont mignons comme nous le pensons des chiots (la même région du cerveau s’illumine lorsqu’ils nous voient) » a-t-elle écrit. « Il ne va rien se passer d’aussi pur et bon aujourd’hui. » a-t-elle ajouté sur la même plateforme.
I just learned that elephants think humans are cute the way humans think puppies are cute (the same part of the brain lights up when they see us) so pack it in, nothing else this pure and good is happening today.
— Julia (@JuliaHass) December 20, 2017
Les autres utilisateurs Twitter étaient bien trop excités par la nouvelle pour la laisser filer et se sont donc empressés de partager le post et de chercher sa source par la même occasion. Julia a assuré qu’il existe bien des preuves de ce qu’elle a pu avancer, bien que le support n’a pas encore été trouvé.
Toutefois, une telle conduite ne sera pas surprenante de la part d’une espèce aussi incroyable que les éléphants, un des animaux les plus expressifs, sociables, mais surtout intelligents.
Ce que nous savons déjà est que leur cerveau est très similaire au nôtre en termes de connectivité et d’intelligence émotionnelle, et cela à des degrés plus élevés que ceux observés chez les autres espèces vivantes. Ceci est essentiellement dû à leur hippocampe extrêmement développé et complexe. Il s’agit de la région du cerveau qui est responsable du traitement des informations et du comportement émotionnel.
Une bienveillance inédite
Pour illustrer l’importance de cette caractéristique, les experts ont souvent parlé de singularités comportementales chez les éléphants. À titre d’exemple, ces derniers souffrent du trouble de stresse posttraumatique, expriment des émotions extrêmes lors de la perte d’un des leurs et s’adonnent même à des rites funéraires très surprenants.
La structure communautaire et sociale des éléphants est elle-même très enchevêtrée et soudée entre les différents individus qui la composent. Martin Meredith, chercheur et historien, a décrit dans son livre « Elephant Destiny » tout un rituel durant lequel les membres de la famille d’une éléphante âgée s’étaient mis à toucher délicatement son corps sans vie avec leurs trompes.
D’après son récit, on pouvait même entendre des cris et des pleurs, avant que le silence ne règne sur le lieu le temps qu’ils finissent de couvrir le corps de branches et de feuilles. Ils se sont ensuite tenus debout, près d’elle, pendant deux jours.
L’altruisme est également un trait de caractère qui leur est propre. Un article a détaillé l’explication scientifique derrière une anecdote ayant fait le tour de l’Inde : pendant que des éléphants aidaient des habitants à soulever des troncs d’arbre en suivant le camion qui les transportait, l’un d’entre eux a refusé de placer la grume dans un des trous creusés à cet effet. Plus tard, les habitants s’étaient rendu compte qu’un chien y dormait à poings fermés.
L’animal têtu a fini sa tâche lorsque le chien s’était levé et avait quitté l’endroit. Peu importe la nature de la relation qui les lie, les éléphants auront toujours tendance à s’entraider. Nous devrions peut-être prendre note pour un quotidien plus chaleureux.