Eric Kilby, Flickr

Beaucoup de personnes prônent le retour aux sources et au naturel, et cela via de nombreux changements censés se faire en profondeur. Malheureusement, une telle prise de conscience n’est pas toujours fortuite, surtout lorsqu’elle doit toucher les objets « pratiques ».

Télévision, consoles de jeu ou encore smartphone, tous ces dispositifs font partie intégrante de notre vie et s’en débarrasser devient urgent. La nouvelle avancée concernant la santé oculaire saura peut-être vous convaincre de le faire.

Des données alarmantes

Des chercheurs de l’Université de Toledo aux É.-U. sont enfin arrivés à établir un lien concret entre les effets lumineux des dispositifs électroniques et la vision. Selon eux, ces effets sont clairement toxiques.

« Ce n’est pas un secret que la lumière bleue endommage la rétine des yeux. » a déclaré Ajith Karunarathne, chimiste et chercheur sénior. « Nos expériences expliquent comment cela arrive et nous espérons voir de nouvelles thérapies concernant la dégénérescence maculaire. Par exemple, de nouvelles gouttes pour les yeux. »

La dégénérescence maculaire liée à l’âge est une maladie à forte incidence chez les plus âgés. Elle touche essentiellement les cellules de la macula, partie centrale de la rétine, et cause plusieurs problèmes de la vision.

Les longueurs d’onde qui comprennent les couleurs telles que le bleu et l’ultraviolet ont déjà été incriminés en tant qu’élément à risque d’aggraver la dégénérescence maculaire. Pour Karunarathne et son équipe, cela aurait un lien direct avec le rétinal, une des formes de la vitamine A.

« Vous avez besoin d’une supplémentation en continu en rétinal si vous souhaitez garder votre vue. » explique Karunarathne. Mais voilà, le problème est justement là. Tout en étant indispensable pour le bon fonctionnement des photorécepteurs, elle peut vite devenir toxique pour les cellules du globe oculaire.

Public Domain, Pixabay

Une solution envisageable

Le schéma est relativement simple. La molécule rétinal est capable de se convertir en ATR (ou l’acide tout-trans rétinoïque). Mais cela ne s’arrête pas là : l’ATR, lui-même pouvant se montrer toxique, peut également se transformer en lipofuscine, un pigment qui marque les phases de sénescence ou de dégénération cellulaire.

En effectuant plusieurs tests sur des cellules en culture, le constat était clair.

Pendant que plusieurs types cellulaires ont été cultivés, supplémentés avec le rétinal et exposés à différentes sources de lumière, une distorsion de la membrane cellulaire et une augmentation du calcium intracellulaire ont été remarquées avec l’exposition à la lumière bleue.

Le plus alarmant était que ce dommage cellulaire n’était pas exclusif aux cellules photoréceptrices. Des cellules cardiaques, des neurones et même des cellules tumorales étaient touchés de manière irréversible. Ce résultat reste logique étant donné que le rétinal se déplace dans tout le corps, selon Karunarathne.

Un dérivé de la vitamine E, l’alpha-tocophérol, garde les espoirs à point quant à un éventuel traitement thérapeutique ou préventif. Malheureusement, la chance de bénéficier des effets antioxydants de cette molécule miracle diminue avec l’âge. Il nous reste alors une option infaillible et qui profitera à tout le monde : limiter l’exposition aux écrans, et peut-être plus profiter du monde réel.


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