Université RMIT

Il est désormais très simple et surtout beaucoup moins cher d’obtenir du biodiesel à base d’huile de cuisson, de restes de produits agricoles, en recyclant les détritus plastiques ou même de la nourriture grâce à un nouveau procédé ultra performant. Celui-ci se sert d’un catalyseur très puissant capable de transformer des matières premières usagées en un carburant faible en carbone.

La particularité de ce catalyseur est qu’il peut traiter les huiles sans qu’elles soient purifiées. De plus, il prend toute sorte de déchets et vous donnes des substances précieuses en retour.

Une récente étude, parue dans Nature Catalysis et menée par l’Université RMIT, explique en détail comment ce dispositif a été conçu. Selon Adam Lee, l’un des membres de l’équipe, il s’agit de profiter des ressources destinées à être jetées pour lutter efficacement contre les effets de la pollution sur notre planète et privilégier la chimie verte.

Pour cela, une éponge en céramique très fine dont les pores aspirent les molécules pour les soumettre à deux réactions chimiques chacune à un niveau différent est utilisée. C’est à peu près le même principe que celui des enzymes des cellules humaines.

Une illustration graphique montrant comment le catalyseur effectue plusieurs réactions chimiques en séquence dans une seule particule de catalyseur, avec des molécules entrant dans l’éponge à travers les grands pores (macropore) puis passant dans des pores plus petits (mésopore).
Université RMIT

L’autre intérêt de cette éponge est qu’elle est très peu onéreuse et ne requiert qu’un contenant assez volumineux, une cuisson à petit feu et la force pour remuer le tout. Cela pourrait vraiment être une des meilleures alternatives au diesel qui est aujourd’hui le moyen le plus répandu surtout dans les pays non industrialisés.

Les experts espèrent pouvoir adapter ce catalyseur pour confectionner du carburéacteur en traitant ces mêmes déchets. Mais leurs projets immédiats se centrent sur l’activation de la commercialisation du catalyseur grâce aux technologies d’impression 3D tout en adoptant une gamme plus riche de réactions chimiques, dont l’animation lumineuse et électrique pour des techniques plus sophistiquées, la photosynthèse artificielle ou les piles à combustible, par exemple. Ils entendent également opter pour une fabrication de catalyseur en kilogrammes et plus en grammes.

Bien entendu, une alliance avec d’éventuels associés commerciaux serait la bienvenue dans le cadre de l’effort pour proposer le plus grand nombre de catalyseurs sur le marché.


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