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D’après le fameux proverbe anglais : « manger une pomme par jour éloigne le médecin. »

Si effectivement une alimentation équilibrée est souvent la clé d’une bonne hygiène de vie, ce qui, à fortiori, amoindrit les risques de contracter certaines pathologies, du simple rhume aux maladies chroniques comme le diabète, les maladies cardiovasculaires ou l’hypertension artérielle, une récente étude américaine prouve que les câlins peuvent également nous protéger de certains maux.

S’il a déjà été démontré à maintes reprises que la santé du corps passe incontestablement par celle de l’esprit et vice versa, ces recherches le confirment une fois de plus.

Quand les gestes affectueux nous guérissent

Menée par le Professeur de Psychologie Sheldon Cohen de la faculté des sciences humaines et sociales de l’Université Carnegie-Mellon, une étude a réussi à établir un lien indéniable entre le manque de soutien social physique (les câlins) et les infections virales, mais aussi le stress et l’anxiété.

Ainsi, le Professeur et son équipe de chercheurs ont soumis pas moins de 404 adultes en bonne santé à un questionnaire pour évaluer combien ils étaient soutenus par leurs proches (amis, famille, partenaire…), et le degré de stress qu’ils ressentaient au quotidien.

À la suite de quoi les 404 participants ont tous été placés en quarantaine et volontairement exposés à un virus de la grippe, permettant alors aux scientifiques d’analyser aussi bien les symptômes ressentis que le temps qu’il faut à chacun d’entre eux pour combattre le virus et se rétablir.

Contre toute attente, les résultats ont montré que les personnes qui sont davantage soutenues par leur entourage, aussi bien moralement que par des étreintes, des câlins, ont développé nettement moins de symptômes et se sont donc rétablies beaucoup plus rapidement que les autres.

De même, l’étude a révélé que ceux qui présentent moins de signes de stress sont également les patients qui ont mis moins de temps à guérir et qui reçoivent le plus d’affection.

Jared Polin, Flickr

Des résultats à prendre en considération

« Nous savons que les personnes qui déclarent bénéficier d’un soutien social sont partiellement protégées des effets du stress sur les états psychologiques tels que la dépression et l’anxiété.

Nous voulions vérifier si les perceptions du soutien social nous protégeaient de la sensibilité aux infections induites par le stress et si le fait de recevoir des caresses pouvait partiellement expliquer ces sentiments de soutien et protéger une personne contre l’infection » explique le Professeur Cohen.

Et bien au regard des chiffres qui sont ressortis de l’étude, l’effet positif des étreintes sur le système immunitaire est non négligeable, si bien que les participants habitués à recevoir des câlins ont vu leurs symptômes grippaux amoindris de plus de 32 %.

Les chercheurs de l’Université Carnegie-Mellon ne savent pas vraiment comment un tel phénomène peut être expliqué d’un point de vue strictement médical, mais pensent que le fait d’être câliné procure un sentiment de soutien qui réduit considérablement l’anxiété, ce qui permet en contrepartie de booster le système immunitaire et donc de se remettre promptement des infections.

Quoi qu’il en soit, et comme le rappelle le Professeur Cohen, « dans tous les cas, ceux qui reçoivent davantage de caresses sont un peu mieux protégés contre l’infection », avant d’ajouter « qu’un câlin par jour pourrait suffire » à combattre la maladie.


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