Kelly Sikkema/Unsplash

Il faut reconnaître que le rang d’ainé dans la famille, bien que souvent convoité par les plus jeunes, est loin d’être une partie de plaisir.

En effet, on voit se répéter cet éternel échange entre les parents et leur enfant aîné : pourquoi c’est toujours moi qui devrais le faire ? proteste-t-il. « Parce que c’est toi, le plus grand ! » martèle l’un des parents.

Cette réplique poursuivra les aînés de la fratrie durant une grande partie de leur existence. Et si certains finissent par se complaire dans le rôle du grand frère ou de la grande sœur, d’autres le traineront comme un fardeau, en quête perpétuelle de délivrance.

Se greffent à ce tableau les clichés souvent répétés à l’endroit des ainés : ils seraient les plus maladroits, les plus gâtés, les moins éveillés…

Une étude récente vient cependant adoucir les choses, réfutant ce qui semblait être un postulat, que le rang de naissance n’a pas tout à fait d’impact sur la personnalité ou le QI.

Des chercheurs des Universités de Houston, de New South Wales et de Sheffield ont découvert qu’il existait « une forte relation négative entre le rang de naissance et les résultats cognitifs des enfants ». Ainsi, plus vous avez de frères et sœurs plus âgés, moins vous serez intelligent.

« L’ampleur de ces effets sur l’ordre de naissance est considérable », ont déclaré les chercheurs. Ces derniers ont également conclu que les frères et sœurs plus âgés se sentaient plus en confiance devant leur intelligence que les plus jeunes qui sont plus susceptibles de ne pas avoir d’assurance vis-à-vis de leurs capacités scolaires.

Alexas Fotos/Pixabay

Ce constat est le fruit d’une expérience faite sur plus de 5000 élèves dont le vocabulaire en lecture et en images était évalué tous les 2 ans jusqu’à l’âge de 14 ans.

On serait tentés de croire que le facteur génétique y serait pour quelque chose, mais d’après ces recherches, tout se résume aux niveaux différents d’attention accordée par les parents aux enfants.

Plus l’enfant a de frères et sœurs, moins il attire l’attention et moins il aura des chances d’être performant dans sa scolarité. Par conséquent, « bien que les cadets ne naissent pas défavorisés sur le plan de la santé ou du développement, nous constatons que les parents sont incapables de leur fournir le même niveau de soutien cognitif qu’ils ont prodigué à leur premier-né », explique l’étude.

Si ces recherches viennent réhabiliter le statut de l’aîné, il n’en demeure pas moins que les parents sont interpelés à équilibrer le partage de leur attention parmi leur progéniture.


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