Mathilde Duton/Unsplash.

Nous savons combien la lecture est importante pour le bon fonctionnement de notre cerveau.

En plus de le « muscler » en le gardant actif, elle permet d’enrichir son vocabulaire tout en diminuant les effets du stress.

De même, les chercheurs s’accordent à dire que lire ne serait-ce que quelques pages par jour améliore considérablement la mémoire, mais également la concentration et l’attention.

Mais avec les nouvelles technologies qui se sont dernièrement développées à une vitesse fulgurante, il peut être compliqué de choisir entre les différents formats de livres qui sont mis à notre disposition.

Bouquin classique, audio ou liseuse… une étude scientifique a enfin réussi à mettre tout le monde d’accord…

Un dilemme scientifiquement résolu

Quels que soient nos goûts en matière de lecture, il faut bien avouer que peu importe le support utilisé pour lire un bon livre, tous possèdent de nombreux avantages, ainsi que quelques inconvénients.

Pour ne citer que les plus généraux, nous pouvons rappeler que rien ne vaut l’odeur si agréable des vieux livres jaunis par le temps.

À l’inverse, lorsque nous sommes coincés dans les embouteillages sans fin au volant de notre voiture, il peut être particulièrement relaxant de pouvoir écouter la suite tant attendue du roman commencé la veille.

Par contre, notons que se munir d’une liseuse est clairement moins encombrant que de se trimbaler avec plusieurs livres à la fois dans son sac, nous offrant ainsi la possibilité de choisir celui que nous avons envie d’entamer, voire même de le changer en un seul clic s’il ne nous emballe pas.

Wikipedia Commons

Mais au-delà de tous ces éléments qui ne concernent finalement que notre confort, la science a tranché.

Menée par un duo d’experts américains en psychologie de l’Université James Madison en Virginie, une étude a prouvé que le fait de lire un livre papier tout ce qu’il y a de plus classique est davantage bénéfique pour notre organe cérébral que de l’écouter.

Pour en arriver à cette conclusion, les deux chercheurs ont divisé une classe de 48 élèves en deux moitiés bien distinctes.

Les 24 participants du premier groupe étaient chargés d’écouter un podcast, tandis que les autres ont dû le lire.

Par la suite, ils leur ont demandé de répondre à quelques questions sur l’émission, et les ont notés.

D’après leurs résultats, il s’avère que le groupe qui disposait du script écrit a retenu largement plus d’informations que celui qui s’était contenté de tendre l’oreille, et ce, même si les 48 étudiants étaient tout aussi concentrés les uns que les autres.

En effet, le groupe des lecteurs a obtenu 81 % de bonnes réponses au test, contre 59 % seulement pour le groupe des auditeurs.

Quand les bonnes vieilles méthodes sont indétrônables

« Bien que les étudiants aient initialement préféré le podcast, leur avis a immédiatement changé après le test. Les podcasts peuvent être un outil utile pour compléter ou enrichir le matériel pédagogique, mais ils ne sont pas aussi efficaces que le texte pour la diffusion de contenu principal », écrivent les Professeurs de Psychologie et auteurs de ladite étude Daniel David et William Douglas Woody.

Selon le Professeur Daniel T. Willingham, ce phénomène s’explique pour deux raisons.

Premièrement, il faut garder en mémoire que nous lisons plus lentement que nous entendons.

StockSnap/Pixabay

Pouvoir lire et relire à l’infini une même phrase aide grandement à la compréhension, alors qu’à l’écoute, les parties des discours que nous n’avons pas compris ne peuvent pas être constamment répétées.

« Environ 10 à 15 % des mouvements oculaires au cours de la lecture sont en réalité régressifs — ce qui signifie que les yeux reviennent en arrière et vérifient l’information. Cela se produit très rapidement, mais cela fait partie du processus de lecture d’une phrase » affirme-t-il.

Deuxième et dernièrement, les écrits sont mieux organisés que les livres audios ou que les liseuses.

Bien que cela puisse paraître secondaire, le fait d’avoir un plan de lecture parfaitement hiérarchisé et de savoir à peu près où nous nous sommes rendus dans l’intrigue en regardant le nombre de pages restantes est essentiel pour intégrer de nouvelles données.

Même si les annotations des titres, des sous-titres et des chapitres existent sur les liseuses, des recherches dirigées par des scientifiques norvégiens ont cependant démontré que face à un écran, la majorité des lecteurs ne les prennent pas en considération, ou du moins pas autant que lorsqu’elles font partie d’un livre papier.

Habitués avec nos smartphones à faire défiler les informations sans trop y prêter attention, nous avons tendance à survoler les récits, contrairement aux bouquins que nous lisons de manière plus personnelle.


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