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Tomber malade lorsqu’on voyage est l’une des pires choses qui puissent nous arriver. Et quand on est obligé de passer par un aéroport, ce lieu où peuvent transiter des milliers, voire des centaines de milliers pour les plus grands d’entre eux, de voyageurs par jour, on se retrouve assez exposé aux germes.

En effet, qui dit zone avec beaucoup de monde dit forte présence de microbes dans l’air et sur les surfaces. Mais l’endroit le plus sale d’un aéroport n’est pas forcément celui qu’on croit…

Des nids à microbes

Au cours des vacances estivales de 2017, la compagnie d’assurance basée au Texas, InsuranceQuotes, a effectué 18 tests sur six surfaces différentes dans trois grands aéroports américains. Ils ont par la suite envoyé les échantillons au laboratoire pour identifier le nombre moyen de bactéries ou de cellules fongiques par unité de surface (le pouce carré), aussi connu sous le nom d’unité de formation de colonies (UFC).

Il est assez étonnant de découvrir que parmi l’ensemble des surfaces testées, les kiosques à enregistrement automatique étaient ceux qui possédait la plus grande quantité de cellules bactériennes et fongiques, suivie par les accoudoirs et les fontaines à eau.

Les écrans d’auto-enregistrement abritaient 253 857 UFC, alors que les accoudoirs des comptoirs des compagnies aériennes comptaient 21 630 UFC et que les boutons des fontaines d’eau atteignaient la moyenne de 19 181 UFC.

L’étude a aussi réalisé des tests de prélèvement sur trois grandes compagnies aériennes et a démontré que la forte présence bactérienne ne s’estompait pas lorsqu’on monte à bord de notre vol. Certes, les avions demeurent légèrement plus propres que les aéroports (ce qui est logique, car les aéroports ont beaucoup plus de trafic piétonnier), mais on pourrait les comparer à des boîtes de Pétri volantes.

Les boutons de chasse d’eau des toilettes sont la surface la plus sale du ciel, avec une moyenne de 95 145 UFC, soit environ 3 000 fois plus sales que les poignées des toilettes ordinaires. Les plateaux tables arrivent en seconde position avec 11 595 UFC, suivis par les boucles des ceintures de sécurité avec 1 116 UFC.

tomosang R32m/Flickr

Vers des avions plus propres

Un rapport publié en 2017 par Thrillist révèle que la FAA (Federal aviation administration) ne réglemente pas la fréquence à laquelle les compagnies aériennes doivent assainir leurs avions. Il appartient donc aux transporteurs de fixer eux-mêmes leur standard hygiénique, et ils ont tendance à rechercher des économies de temps et d’argent, plutôt que d’offrir aux passagers des avions qui brillent par leur propreté.

Le plus souvent, les équipes de nettoyage n’enlèvent que les déchets et essuient les sanitaires entre les vols, ce qui signifie que, et les plateaux et les accoudoirs restent avec les microbes laissés par les voyageurs précédents (ces surfaces sont en temps normal nettoyées lors des arrêts de nuit). Pour ce qui est des nettoyages en profondeur, les sièges et autres surfaces sont assainis seulement une fois par mois dans le meilleur des cas.

Fort heureusement, l’hygiène dans les avions est promise à un bel avenir grâce aux progrès technologiques. Ainsi, Airbus explore actuellement un néo système antimicrobien qui pourrait un jour être injecté dans toutes sortes de surfaces, des housses de siège aux écrans tactiles en passant par les cuisines.

Au printemps 2016, Boeing a annoncé un prototype de toilettes auto-assainissantes qui utiliseraient des rayons UV pour éliminer 99,99 % des germes. Sans oublier que certaines salles de bain d’appareils Airbus sont déjà munies d’une technologie antimicrobienne qui, une fois injectée dans les surfaces, élimine près de la totalité des virus et autres agents pathogènes.


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