Llamont_cranston/Flickr

Un exploit venu tout droit de l’Université de Bristol en Angleterre viendrait casser le mythe du manuscrit de Voynich qui a gardé son secret entier depuis le 15e siècle.

En effet, le Docteur Gerard Cheshire, spécialiste et chercheur dans le domaine des langues et de la linguistique, aurait surpassé les cryptographes les plus éminents à travers le monde en réussissant à décoder la langue du célèbre manuscrit anonyme comportant des textes, des illustrations, et des cartes dont les caractères étaient restés depuis des siècles inconnus.

Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire de cet ouvrage de 240 pages, celui-ci tient son nom d’un certain Wilfrid M. Voynich, un libraire d’origine polonaise qui l’aurait acheté en région Romaine, en 1912.

Depuis, énormément d’encre a coulé au sujet de cette acquisition, à commencer par Wilfrid lui-même. Beaucoup de chercheurs anciens — dont Alan Turing, mathématicien et cryptologue — d’experts contemporains, mais aussi de graphologues compétents se sont penchés sur l’étude de cette pièce historique, mais plus particulièrement sur les illustrations qu’elle comprend, pour tenter de retracer son histoire exacte et parvenir à déterminer la signification de son contenu.

Voynich parmi sa collection de livres. Wikipedia Commons

Si les recherches ont échoué au décryptage de ladite langue, les savants ont tout de même réussi à cerner les domaines couverts, tels que l’astronomie, la botanique, la sexologie, la pharmacologie, le tout complété par des recettes à base de plantes médicinales.

Toutefois, les insuccès enregistrés ont jeté du scepticisme sur la validité scientifique de ce vieux livre, et un grand nombre de supputations ont fait croire qu’il s’agit en fait d’un canular, un fait d’un quelconque plaisantin servant à entretenir le suspense sur plusieurs générations…

Seulement voilà, au bout de deux semaines, l’expert anglais serait arrivé à identifier la langue proto-romane, une langue éteinte.

Ce dernier estime que la réalisation a été écrite conformément aux croyances religieuses païennes, catholiques et romaines de l’époque, et la datation par le radiocarbone de son parchemin suggère que sa création remonterait bien au milieu du 15e siècle.

En outre, le Dr Cheshire révèle que l’ouvrage aurait été compilé par des religieuses dominicaines comme source de référence pour Marie de Castille, reine d’Aragon, grande tante de Catherine d’ Aragon.

Wikipedia Commons

Le chercheur se base sur les représentations en images attribuées à la reine Marie (1401-1885) entourée de sa cour, menant des négociations commerciales dans une scène de bain. Ainsi que sur d’autres illustrations montrant ses baigneuses.

Une carte illustrée a permis au scientifique de rassembler des bribes de l’histoire du document puisqu’elle relate, selon lui, les circonstances d’une mission de sauvetage conduite par la reine d’Aragon pour sauver les victimes d’une éruption volcanique dans la mer Tyrrhénienne, en 1444 au large de la côte ouest

« Le manuscrit est écrit en proto-roman — une langue ancestrale… omniprésente en Méditerranée à l’époque médiévale, mais qui était rarement utilisée dans les documents officiels, car le latin était la langue de la royauté, de l’église et du gouvernement…. » a indiqué le Dr Cheshire qui a professé avoir vécu d’intenses moments d’« eurêka ! » en déchiffrant le travail.

Cependant, la validité de cette recherche est remise en cause par certains cercles de recherches, notamment Lisa Fagin Davis, une paléographe et codicologue basée aux États-Unis, qui exprime des réserves sur la méthodologie adoptée par le Dr Cheshire teintant les résultats obtenus de subjectivisme, selon elle.

Wikipedia Commons

D’autres sources attribuent l’œuvre de décryptage des premiers mots du manuscrit à Bradley Hauer et Grzegore Kondrak, deux chercheurs en informatique et spécialistes en traitement du langage naturel de l’Université de l’Alberta au Canada, qui se seraient appuyés sur des logiciels associant une série d’algorithmes au service de traduction de Google.

Par ailleurs, le Dr Tucker et ses collègues de l’Université de Delaware aux États-Unis, penchent plutôt vers la thèse de l’origine aztèque du manuscrit — qui serait rédigé en un langage aztèque perdu, le nahuatl — par l’analyse des illustrations botaniques dont une partie aurait été retrouvée dans des livres mexicains anciens.

Avec la découverte du Dr Cheshire, qui semble très confiant en la fiabilité de ses recherches pour lesquelles il est en quête d’un financement en vue du décryptage total du Voynich, la liste des pistes s’allonge et le mystère a toujours l’air d’entourer ce document médiéval en attendant une éventuelle validation des résultats des études en cours…


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