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La toxicomanie est un fléau qui touche bon nombre de personnes à travers le monde, mais le plus difficile dans cette dépendance, c’est d’essayer de quitter son addiction à des substances comme les Opioïdes.

Afin de faciliter la période de sevrage, des scientifiques ont mis au point un traitement pour aider les personnes dépendantes à surmonter cette période douloureuse.

Des médicaments pour surmonter son addiction

Les États-Unis sont l’un des pays les plus touchés par le problème d’addiction aux opioïdes, avec près de 64 000 cas de décès enregistrés rien qu’en 2016. L’urgence est telle que le gouvernement pense à des sanctions plus strictes à l’encontre des trafiquants et des revendeurs, comme l’application de la peine de mort.

Cependant, aucune solution n’a été prise pour aider les drogués à s’en sortir. Même si des groupes de soutien ainsi que des centres de prise en charge existent, mais la tentation extérieure est telle que beaucoup n’arrivent pas à tenir le coup et replongent assez rapidement.

Lors d’un sevrage, l’organisme de la personne dépendante à une drogue précise commence à montrer des symptômes douloureux de manque : frissons, nausées, diarrhées et états dépressifs. Les médecins ont alors effectué une composition médicamenteuse pour les soulager efficacement.

Il s’agit de la medication-assisted treatment (MAT), un traitement médicalement assisté approuvé par la Food and Drug Administration « FDA ». Il combine la prise d’agonistes (Buprénorphine, Méthadone) ainsi que des antagonistes (Naltrexone).

La première combinaison aide à supprimer les fringales, et la Naltrexone bloque les effets euphorisants et sédatifs des Opioïdes. Kelly J.Clark, présidente de la société américaine de Médecine addictive, a déclaré au Business Insider que les médicaments sont la meilleure solution pour lutter contre l’addiction aux opioïdes.

Mais bien que la prise en charge médicamenteuse ait montré son efficacité, elle est encore très critiquée et limitée.

Wikimedia Commons.

Un traitement impossible à avoir pour le moment

Le Journal of Addiction Medicine a publié une étude qui atteste que seulement la moitié des programmes de prise en charge des sevrages le proposent. Dans les rares établissements où il est disponible, seulement un tiers des patients y a droit.

La raison qui se cache derrière ce manque de disponibilité est principalement l’avis très controversé des médecins vis-à-vis de cette méthode. Car pour de nombreux spécialistes, avoir recours à ce genre de technique ne fait que remplacer une addiction par une autre. Les lois fédérales et étatiques jouent elles aussi un rôle important dans la disponibilité des produits au grand public.

Pourtant une étude sur les décès par overdose effectuée entre 1995 et 2009 et publiée dans l’American Journal of Public Health, a prouvé qu’une disponibilité de Méthadone et de Buprénorphine contribue à diminuer d’environ 50 % le nombre de décès.

Sarah Wakeman, professeur adjointe à Harvard, directrice médicale de l’initiative sur les troubles liés à l’utilisation de substances au Massachusetts General Hospital, assure que le suivi médical lors des sevrages peut réduire considérablement les overdoses.


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