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La science vient de faire un pas de géant en matière de recherche sur les vaccins, grâce à un nouveau sérum antigrippal développé à partir de plantes et testé cliniquement sur deux étapes majeures. Ce dernier était composé de particules virales semblables à des souches de grippe courante, issues de tabac australien indigène, génétiquement conçu pour sécréter des protéines virales.

23 000 personnes ont accepté de participer aux expérimentations du vaccin, qui ont révélé que ce dernier était au moins aussi efficace que la plupart des solutions en circulation.

L’équipe est plus convaincue que jamais du potentiel des plantes comme base de production d’un vaccin contre la grippe, étant la meilleure alternative possible aux techniques, parfois inutiles, proposées aujourd’hui et qui nécessitent un renouvèlement annuel et constant.

Les chercheurs ont donc pensé à développer un système basé sur un rapport australien de la Nicotiana benthamiana produisant l’enveloppe extérieure contenant le virus de la grippe. Après le prélèvement et la purification de ces fragments, la fabrication du vaccin n’est alors qu’une simple formalité. Durant les deux essais subventionnés par la société canadienne de biotechnologie, les chercheurs n’ont rien remarqué d’anormal quant aux effets du produit.

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Par ailleurs, le premier essai, ciblant des volontaires de 18 à 64 ans venant d’Asie, d’Europe et d’Amérique du Nord, et dont le nombre a dépassé 10 100, a montré que le vaccin végétal était assez puissant pour protéger le tiers des participants impliqués dans l’étude, durant la période 2017-2018.

La seconde expérience concernait 12 700 personnes âgées de plus de 65 ans principalement à cause de leur vulnérabilité aux infections. Bien que le vaccin n’ait pas réussi à activer autant de réponses anticorps, il a quand même augmenté la production de cellules immunitaires susceptibles de défendre le corps contre la maladie. Ce résultat est à peu près équivalent à celui obtenu par les vaccins traditionnels lors de la saison grippale 2018-2019.

 Le spécialiste en maladies infectieuses de l’Imperial College de Londres, John Tregoning a expliqué que ces essais sont une grande première dans le domaine des vaccins végétaux, depuis celui qui a été découvert en 1992. Il espère entre autres que cette recherche — publiée dans The Lancet — permettra de créer d’autres types de vaccins à base de plantes.

Le seul ennui concernant ce procédé c’est que le vaccin antigrippal doit être disponible en très grande quantité chaque année, ce qui constitue un challenge de taille pour les fabricants.

L’approbation du vaccin végétal risque de prendre un certain temps, mais les auteurs de l’article restent optimistes.


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