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Passage obligatoire chaque fois que l’on décide de prendre l’avion, le bac à effets personnels est utilisé rarement plus de quelques minutes par personne.

Le temps de mettre ses affaires susceptibles de sonner lorsque l’on passe le fameux portique de sécurité (téléphones portables, ceintures, bijoux, portefeuilles…), de se faire fouiller rapidement par un agent de sécurité et le tour est joué.

Pourtant, contrairement à ce que l’on pourrait penser, les bacs à effets personnels dans les aéroports sont extrêmement sales et littéralement infestés de germes selon les experts de la santé…

Une étude qui fait froid dans le dos

Menée par une équipe de chercheurs anglais (de l’Université de Nottingham) et finlandais (de l’Institut National de la Santé en Finlande), une étude a révélé que les bacs à effets personnels sont ce qu’il y a de plus néfaste pour notre santé que l’on puisse trouver dans les aéroports.

Après avoir nettoyé ces paniers tout droit venus de l’aéroport d’Helsinki, en Finlande, les scientifiques ont fait une découverte pour le moins surprenante.

Ainsi, près de 50 % des bacs à effets personnels se sont vus être contaminés d’adénovirus et de rhinovirus : comme leur nom l’indique, il s’agit là de deux virus que l’on a tous rencontrés au moins une fois dans notre vie, notamment en hiver et tous deux responsables de ce que nous appelons plus communément le « rhume ».

Les chargés de l’étude ont également inspecté divers autres endroits de l’aéroport d’Helsinki, et à leur grande surprise, n’ont trouvé que 10 % des surfaces analysées porteurs de virus : « À notre connaissance, les plateaux de sécurité ne sont pas systématiquement désinfectés » déclarent alors les chercheurs.

En d’autres termes, ces derniers sont encore plus contaminés par les germes que les toilettes…

AMISOM Public Information, Wikipédia

Des résultats à relativiser selon les chercheurs

Bien évidemment, la solution n’est pas de refuser catégoriquement de toucher ou de poser ses affaires dans lesdits bacs, au risque de ne pas pouvoir prendre son vol.

Cependant, les experts de la santé invitent les aéroports à offrir un gel désinfectant aux voyageurs après que ceux-ci aient passé le portique de sécurité.

À défaut, il serait judicieux à l’avenir de s’en procurer dans son sac à main ou dans sa sacoche dès lors qu’un voyage est prévu en avion : « De nombreux agents de nettoyage, lingettes ménagères (antibactériennes) et tissus antiviraux sont capables de rendre rapidement le virus grippal non viable, offrant de multiples possibilités simples pour réduire le risque de transmission indirecte » affirment les scientifiques dans leur rapport.

Aussi, ils rappellent que les résultats de cette étude sont à relativiser malgré tout, sachant que l’échantillon analysé est extrêmement petit et par conséquent pas forcément représentatif de la réalité : en effet, il faut savoir que l’équipe anglo-finlandaise n’a procédé qu’au nettoyage de 8 bacs à effets personnels différents seulement, et ce dans un seul aéroport à travers le monde.

Quoi qu’il en soit, que ces données reflètent ou non la propreté de tous les aéroports existants, le fait est que plus de 730 millions de personnes (par an) prennent l’avion rien qu’aux États-Unis, et comme le dit le bon vieil adage : « mieux vaut prévenir que guérir. »


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