Les agents de Government Communications Headquarters ou GCHK du Royaume-Uni sont à la recherche de « jeunes espionnes » et pour les trouver, ils ont adopté une méthode de recrutement plutôt nouvelle et comment dire, assez particulière.
Le test consiste en la résolution d’un « puzzle », et oui, c’est écrit correctement. Cela peut sans doute vous paraître enfantin, mais, détrompez-vous.
C’est sur le programme « Today » de la chaîne 4 de la radio British Broadcasting Corporation que le puzzle est diffusé au quotidien. Le jeu est appelé « Puzzle for today » et se constitue d’un texte qui se présente comme suit :
« Thirteen rotters stole my answer and they ROTated it by 4 and then ROTated it by 10 and all I have left is Uccr ziqy hc ozz QmpsfTwfgh Uwfzg! — can you help me get my answer back? »
En Français : Treize rôdeurs ont volé ma réponse et ils l’ont fait tourner de 4 et puis l’ont fait tourner de 10 et tout ce qui me reste est Uccr ziqy hc ozz QmpsfTwfgh Uwfzg!pouvez-vous m’aider à obtenir ma réponse?
Un puzzle pas très commun, diront certains. Et pourtant son existence remonte à quelques centaines d’années.
En effet, il s’agit d’une méthode de chiffrement que Jules César utilisait dans ses correspondances secrètes, et que les cryptologues appellent aujourd’hui le « chiffrement par décalage », « le code » ou « le chiffre » de César.
Ce n’est pas aussi compliqué que ça en a l’air ; C’est en remplaçant chacune des lettres d’un texte clair original par une lettre à « distance fixe », allant à chaque fois du même côté et dans l’ordre de l’alphabet que l’on obtient un résultat chiffré.
La réponse est: Good luck to all CyberFirst girls!
Le National Cyber Security Centre (NCSC) a découvert que seulement 10 de ses 55 dirigeants et 37% des membres de son personnel étaient des femmes, Selon lui, une diversité « disproportionnée ».
Découvrir de nouveaux talents en utilisant un puzzle n’est pas chose nouvelle chez les Britanniques, mais en faire le critère principal d’un tel recrutement peut tout de même se montrer « révolutionnaire ».
Le but de tout ceci n’est pas seulement de « recruter » mais d’encourager les jeunes enfants à se situer par rapport à leur carrière professionnelle, suscitant chez ces derniers, l’idée de vouloir travailler un jour dans la Cybersécurité.