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De nombreuses personnes estiment que l’habit ne fait pas le moine. Toutefois, certaines choses sont assez ancrées dans notre société pour être changées du jour au lendemain. La cravate est l’exemple le plus commun à donner lorsqu’on parle de professionnalisme.

De nos jours, tout homme se voit obligé de mettre une cravate. Cette dernière le définit, représente son statut dans la société et donne le ton quant à l’importance de la réunion à laquelle il se rend. Une obligation, chose affirmée par les concernés, qui n’est pas sans conséquence sur la santé.

Une étude à prendre en compte

Dans son livre Dress for Success publié en 1975, John T. Molly a dit : « Montrez-moi les cravates d’un homme, je vous dirai qui il est ou qui il tente de devenir. »

Tout employeur souhaitant en connaître davantage sur son nouvel employé, par exemple, peut se référer à cette méthode. Mais lorsque certains protocoles deviennent dangereusement impactant sur la santé, il est mieux de savoir s’en défaire.

Une récente étude, dont les résultats ont été publiés dans le journal Neuroradiology, affirme qu’il y a un lien direct entre le port de cravate et certains problèmes de santé. Les cravates existent depuis un très bon bout de temps.

En vrai, leur origine remonte à la Dynastie Qin en Chine, période pendant laquelle elles étaient portées par les membres de l’armée royale. En ces temps modernes, la simple cravate n’est pas réservée à un statut aussi élevé, mais ses répercussions sont communes à tous : limitation du flux sanguin vers le cerveau, maux de tête, étourdissement et nausées.

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Des personnes à haut risque

Ces résultats faisaient écho à ceux établis par Robert Ritch du New York Eye & Ear Infirmary. Selon lui, il existait un lien entre porter des cravates et subir des pressions intraoculaires. Robin Lüddecke de l’Hôpital universitaire de Schleswig-Holstein, en Allemagne, a effectué à son tour des scanners de cerveau sur 30 personnes en bonne santé, à l’aide de ses collègues.

Le test était constitué de deux parties. Durant la première, il fallait faire le scanner avant et après le port de la cravate sur un groupe de 15 personnes. La deuxième partie consistait à faire exactement le même test, mais sans que les 15 autres hommes n’aient à porter de cravate, constituant ainsi des contrôles essentiels pour la fiabilité des résultats. Ces derniers étaient très clairs : le groupe de personnes qui ont effectué la première partie a vu le flux sanguin dirigé vers leur cerveau diminué de 7,5 %. Aucun déclin n’était à noter au sein du groupe contrôle.

Pour une personne en bonne santé, cette baisse ne représentait aucun réel danger. Selon Steve Kassem de Neuroscience Research Australia dans un communiqué au New Scientist, ce pourcentage n’avait pas d’impact sur les fonctions vitales. Toujours d’après Kassem, cela deviendra problématique pour les personnes âgées, celles qui souffrent déjà de flux sanguin inférieur à la normale, pour les personnes à risques cardiovasculaires, mais aussi les fumeurs.


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