Acharaporn Kamornboonyarush, Pexels

Quoi de plus réconfortant que de pouvoir profiter d’une bonne sieste ou, mieux encore, d’une nuit complète de sommeil paisible. Bénéficier d’un repos bien mérité après une rude journée de travail ou une période fatigante qui n’a que trop duré est pourtant perçu comme un luxe.

Si ce n’est pas pour faire sensation en annonçant le développement d’un comprimé capable de remplacer le sommeil, des études sont faites pour expliquer les dangers potentiels de ce dernier. Heureusement, un groupe de chercheurs (encore raisonnables) a apporté son expertise sur le sujet…

Un projet sérieux

Une nouvelle étude semble avoir mis la lumière sur un problème inconnu, sinon très négligé. Si l’insomnie est un trouble courant et relativement bien cerné, la situation inverse demeure quant à elle plus compliquée.

Les scientifiques de la Western Ontario University ont mené le projet de recherche le plus étendu portant sur le sommeil. Publié en juin 2017 et incluant pas moins de 44 000 participants, le projet a été abordé selon plusieurs volets : des enquêtes en ligne et divers suivis d’activités.

Parmi les nombreuses données recueillies figuraient les heures de sommeil de chaque participant, un facteur important à analyser selon les spécialistes. Aussi, les maladies dont souffraient les participants, leur mode de vie ou encore leur niveau intellectuel étaient recensés pour établir un tableau global récapitulant l’impact du sommeil sur l’état d’esprit.

« Nous avions mis en place un questionnaire assez complet : des interrogations sur la médication des participants, leur âge, leur adresse dans le monde ainsi que leur domaine d’études. Ce sont des facteurs qui peuvent contribuer à certains des résultats. » a expliqué Adrian Owen, un co-auteur de l’article publié, dans un communiqué.

Ivan Obolensky, Pexels

Des données curieuses

« Trop dormir est mauvais » était le résultat principal de la recherche. Mais il est encore important de retourner aux sources et de préciser qu’être en manque désespérant de sommeil n’était pas à encourager non plus, loin de là : une personne qui dort moins de quatre heures par nuit effectuera des activités cognitives vieillies de neuf ans.

Chose intéressante : l’impact du sommeil serait universel. Ainsi, quel que soit notre style de vie, les heures de sommeil nous affectent d’une manière sensiblement similaire.

Un des résultats phares n’a cependant provoqué aucun effet de surprise, tant il était plus une confirmation qu’une découverte : dormir sept à huit heures de sommeil par nuit est bien la durée idéale.

« Nous avons trouvé que la durée optimale de sommeil pour un bon fonctionnement du cerveau correspond à 7 à 8 heures par nuit, confirmant ainsi les conseils des médecins pour rester en bonne forme. » a souligné Conor Wild, auteur principal de l’étude. « Nous avons constaté que les personnes qui dormaient plus que cette durée rencontraient les mêmes difficultés que celles qui dormaient moins que ça. »

Rattraper son manque de sommeil pendant le weekend semble être une bonne alternative pour pallier aux risques engendrés par un mode de vie trop stressant, bien que tout le monde ne soit pas d’accord sur ce point dans la communauté scientifique.

En outre, Il vaut mieux être en faveur d’un léger manque de sommeil facilement récupérable (siestes) que d’une exagération somnolente.


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