NASA

Découverte par l’astronome américain Clyde Tombaugh en 1930 en tant que 9e planète de notre système solaire, Pluton s’est vue déchue de son statut en 2006 par l’Union Astronomique Internationale, sous prétexte qu’elle ne remplissait pas les trois conditions qui définissent une planète.

Aujourd’hui considérée comme une planète naine, et ce depuis près de 12 ans, le débat quant à la réintégration de Pluton dans notre système solaire refait subitement surface depuis quelques jours, éléments de preuves à l’appui qui plus est…

Un débat de longue date

En août 2006, la définition du mot “planète” a été modifiée par la seule organisation internationale capable de le faire : l’Union Astronomique Internationale.

D’après elle, une planète doit impérativement avoir une gravité suffisante pour être ronde, orbiter autour du Soleil et, enfin, elle doit pouvoir éliminer de son orbite tout corps qui s’y trouve (en les absorbant ou, au contraire, en les éjectant) : “Une « planète » est un corps céleste qui (a) est en orbite autour du Soleil, (b) a une masse suffisante pour que son auto-gravité surmonte des forces de corps rigides de manière à atteindre un équilibre hydrostatique (presque rond), et (c) a dégagé le voisinage autour de son orbite” peut-on lire plus précisément sur le site officiel de l’UAI.

Et c’est justement ce dernier point qui lui fait défaut : tandis que les 8 autres planètes de notre système solaire respectent haut la main ce critère, Pluton quant à elle cohabite volontiers avec des débris et des astéroïdes dans la ceinture de Kuiper.

De plus, il est essentiel de rappeler que Pluton ressemble davantage aux nombreux astres observés au cours des dernières années tels qu’Eris, Haumea ou encore Cérès, Makémaké (planètes naines) qu’aux autres planètes plus massives de notre système solaire : il serait donc illégitime et injustifié pour la communauté scientifique de fermer les yeux sur ce fait que l’on ne peut malheureusement pas nier.

Cependant, selon une équipe de scientifiques de l’Université de Floride, la déclassification de Pluton n’a pas lieu d’être et se veut quelque peu plus abusive…

WikiImages, Pixabay

Un combat que les chercheurs ne comptent pas abandonner

Comme ils l’expliquent dans leur rapport, Pluton doit être reclassée au rang de planète de notre système solaire, et ce, pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, l’auteur principal du rapport, le Docteur en Physique retraité de la NASA Phil Metzger estime que la décision de l’UAI ne respecte pas la littérature scientifique : après avoir minutieusement passé en revue l’évolution de l’astronomie de 1801 à nos jours (soit plus de 200 ans de travaux), cet expert rappelle que la définition d’une planète ne peut pas se faire sur la base de leur capacité à nettoyer leur orbite : “Ils n’ont pas dit ce qu’ils voulaient dire par “nettoyer leur orbite”. Si vous prenez cela littéralement, alors il n’y a pas de planètes, car aucune planète ne dégage son orbite” affirme-t-il.

En outre, il dénonce le fait que Pluton soit uniquement jugée inapte à être une planète à cause d’une caractéristique “non intrinsèque” plutôt que sur ce qui la définit réellement, de manière immuable : en effet, il faut savoir que l’orbite d’une planète est dynamique, inconstante. Il apparaît donc injuste que l’on oublie volontairement ses anciens lacs, son atmosphère dotée de plusieurs couches, ses eaux souterraines et tous ses composés organiques seulement parce qu’aujourd’hui, son orbite n’est pas “nettoyée” (sachant qu’aucun orbite ne peut être complètement net).

“Pluton est plus dynamique et vivante que Mars et la seule planète qui possède une géologie plus complexe est la Terre” s’exclame le Docteur Metzger.


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