Dans le cadre des millénaires qui caractérisent l’évolution de l’espèce animale, il a été relevé que le cheval était doté d’un sabot qui était assimilable à un orteil.

Des recherches portant sur les mutations qui ont pu se produire depuis des millions d’années ont pu être faites à partir de la numérisation en 3D sur des fossiles de chevaux datant de près de 50 millions d’années…

L’Hyracotherium constituait l’origine du cheval actuel. Il avait au départ pratiquement la taille d’un chien. La particularité de cet ancêtre du cheval reposait sur le fait que l’animal en question disposait de quatre orteils sur le pied avant et trois sur le pied arrière.

Le cadre de vie de l’époque correspondait à une planète chaude et humide, parsemée d’arbres de toute sorte. Le contexte était identique aux forêts tropicales en zones humides d’aujourd’hui.

Ceci étant, il convient aisément de penser que l’animal était constamment en quête de nourriture en forêt, tout en restant sur ses gardes pour se protéger des prédateurs potentiels.

Par ailleurs, des études climatologiques ont révélé qu’il y a de cela 35 millions d’années, les températures à l’échelle mondiale ont chuté brutalement, pour atteindre un climat similaire au climat actuel.

En Amérique du Nord, il a été constaté de nombreuses disparitions de forêts alors que les espaces se sont transformés en prairies sèches. Cette situation a provoqué la disparition d’une bonne partie du cheptel de l’Hyracotherium.

Peinture représentant un Hyracotherium Eohippus hharder. Wikipedia Commons

Depuis 254 millions d’années, d’autres phénomènes de transformation du milieu ont fait en sorte que le Parahippus — dont la taille ne dépassait guère celle du berger allemand — doté de trois doigts constituait un des facteurs principaux qui ont accompagné la reconversion des forêts en prairies.

L’animal en lui-même a connu des changements avec une dénaturée plus adaptée à la consommation de feuilles et d’herbes. Ces modifications ont accentué également la rapidité du cheval, élément prépondérant pour sa survie, mais aussi l’augmentation de sa taille, donnant un accès plus facile aux feuilles d’arbres, nourriture indispensable du point de vue énergiquement plus appropriée.

Si ces processus entraînent l’accroissement de la rapidité des chevaux, ils ne permettent pas pour autant de comprendre la disparition des orteils.

ARVIND PILLAI

Une nouvelle étude publiée en août 2017, par un panel de biologistes de l’évolution, exerçant à l’Université de Harvard, s’est penchée sur l’analyse de 13 os de jambes de chevaux fossilisés par le biais d’examens numériques en 3D. Cela a mis en relief la grande résistance de l’os à la compression et à la flexion de la jambe du cheval, a permis de déterminer le poids de ce dernier, ainsi que l’importance du stress subi par les os, lors des courses de trot et des sauts. Ils ont aussi déduit que les orteils centraux se renforçaient en même temps que les chevaux grandissaient.

S’agissant du Parahippus, il a toujours conservé ses orteils latéraux dans le but de résister au stress physique. Mais plus les jambes des chevaux s’allongeaient, moins les orteils latéraux étaient sollicités et devenaient beaucoup plus des inconvénients.

D’après la plus récente étude, datée d’avril 2019, il est probable qu’il y ait d’autres facteurs qui ont contribué à se libérer de ses orteils devenus inutiles. Les chevaux sont donc passés de « pied de pad » à « pied de printemps », plus performant par sa flexion à 90 degrés et sa série de tendons élastiques tout à fait adaptés à leurs nouveaux besoins.

Les premières observations des chercheurs ont mis en évidence que les changements dans la structure du pied permettaient désormais aux chevaux d’effectuer des voyages de longues distances, avec plus de facilités.

Aussi, si ceux-ci perdaient les orteils latéraux, cela entraînait le renforcement de l’orgueil central, pour une meilleure stabilité du « pied printanier ». Christine Janis, l’auteure principale de l’étude a souligné que cette évolution intervenait positivement sur le phénomène d’économie d’énergie locomotrice des chevaux qui s’élève à 40 %.

Enfin, toutes ces transformations s’effectuent en parfaite harmonie des changements climatiques qui se produisent sur l’environnement en entrainant des ajustements circonstanciels…


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