Christopher Campbell/unsplash.

L’espérance de vie a toujours été au cœur des préoccupations de l’espèce humaine.

Au 5e siècle avant J.C déjà, de nombreux écrivains, mais aussi scientifiques tels qu’Hérodote ont narré la légende d’une mystérieuse source d’eau capable de rendre à n’importe quel humain sa jeunesse, faisant ainsi de lui un être littéralement immortel : la Fontaine de jouvence.

Bien qu’il ne s’agisse que d’un mythe ancien, il semblerait que certains chercheurs sont intimement convaincus que dans un avenir très proche, nous serions capables de vivre plus d’un millénaire.

Plus surprenant encore, la première personne à pouvoir atteindre ce record serait même parmi nous…

Une conclusion pas si utopique que l’on pourrait le croire

Chercheur anglais de l’Université de Cambridge, le Docteur Aubrey de Grey est également expert en biogérontologie, une science qui étudie les causes, les conséquences, mais aussi tous les moyens qui permettent de ralentir, voire de stopper complètement le vieillissement des cellules du corps humain.

Et d’après lui, il n’y a aucun doute : compte tenu des énormes progrès réalisés en matière de médecine et de technologie ces dernières décennies, tout porte à croire que d’ici 2040, les maladies liées au vieillissement seront complètement éradiquées, si bien que nous puissions vivre jusqu’à 1000 ans.

« Le fait est que le vieillissement emporte 110 000 personnes dans le monde chaque jour. Cela ne fait pas que les emporter. Vous devez prendre en compte toute la souffrance qui vient avant. […] et contrairement à l’impression que la majorité de l’humanité s’est imposée, c’est un problème qui peut être résolu par une intervention technologique » déclare le Docteur de Grey, fondateur de la SENS Research Foundation, une organisation qui lutte contre ce qu’il appelle les sept causes du vieillissement (cellules cancéreuses, atrophie tissulaire, mutations mitochondriales…).

Clem Onojeghuo, Pexels

Si le Docteur de Grey est si optimiste, c’est parce que les récentes découvertes médicales, couplées aux innovations technologiques, vont très certainement permettre aux professionnels de la santé de développer des « cliniques de rajeunissement » capables de nous maintenir en forme pendant des siècles.

Quand la science se met au service de l’immortalité

Alors que l’espérance de vie se situe actuellement aux alentours de 80 ans dans les pays les plus développés, il semble inconcevable que l’on puisse, en l’espace de 20 ans, multiplier ce chiffre par 12 ou 13.

Pourtant, il faut avouer que de nombreuses études se veulent on ne peut plus prometteuses, signant presque la fin du processus de vieillissement.

Menée par une équipe de chercheurs américains de l’Université Emory en 2017 sur des souris, des vers ainsi que des mouches, une expérience a prouvé que l’indole, une molécule sécrétée par une bactérie présente sous notre peau, dans nos muqueuses et nos intestins, a la capacité de limiter les effets négatifs du vieillissement : « Ces données soulèvent la possibilité de développer des thérapies à base d’indole dérivé du microbiote pour prolonger la durée de vie et réduire la fragilité chez l’homme » affirme le Professeur de pathologie et auteur principal de l’étude Daniel Kalman.

En outre, un groupe de scientifiques anglais de l’Université d’Exeter a démontré que la mutation de quelques gènes bien précis ne se contente pas d’arrêter le vieillissement des cellules, mais va jusqu’à l’inverser, les forçant donc à rajeunir : « Nos données suggèrent que l’utilisation de produits chimiques pour rétablir la classe majeure de gènes qui sont désactivés au fur et à mesure que nous vieillissons pourrait fournir un moyen de restaurer la fonction de vieilles cellules », explique la Professeure principale Lorna Harries.


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