Test de vibration Helga au DLR Bremen. Photo de DLR

En 2020, la NASA a prévu de faire voyager deux mannequins autour de la lune. Leur mission sera, d’après l’Agence spatiale américaine, de protéger les astronautes des radiations nocives pour leur santé à long terme.

Chacun des mannequins aura un siège qui lui sera destiné lors du vol Artemis 1 avec le vaisseau spatial Orion.

Il s’agit d’une mission d’essai sans équipage que la NASA met en place dans le but ultime d’envoyer la première femme sur la lune à l’horizon 2024.

Les deux mannequins sont nommés Zohar et Helga. Zohar sera doté d’un gilet de radioprotection StemRad tandis que Helga ne portera aucune protection. 

Zohar et Helga sont des mannequins « fantômes » qui porteront des capteurs afin de mesurer les rayonnements provenant de l’espace et du soleil.

Une autre version de StemRad se trouve d’ores et déjà sur la station spatiale internationale suite au lancement au cours du mois de novembre dernier d’un vaisseau cargo appelé le Grumman Cygnus.

Si les choses se déroulent comme prévu, des tests d’ergonomie seront effectués par des astronautes en 2020 afin de vérifier si les 26 kg de StemRad n’entraveront pas les activités ainsi que les mouvements des spationautes.

Lors du congrès astronautique international du 23 octobre dernier, le Chef du groupe biophysique du Centre aérospatial allemand Thomas Space a déclaré que son équipe s’estime très chanceuse de voler sur cette mission.

Photo de StemRad.

Berger, l’expert principal de l’essai de vol qui aura lieu sur Artemis 1 a indiqué, lui aussi, que son équipe est très heureuse d’avoir eu la chance de voler dans le cadre de cette expérience.

L’équipe de Berger est constituée de représentants du Lockheed Martin, du DLR et de l’Agence spatiale israélienne.

Le matériau qui compose le gilet de radioprotection est le polyéthylène de haute densité. Il s’agit d’un plastique très utilisé de nos jours, notamment dans les jouets pour enfants ou encore les gilets pare-balles.

Dana Vaisler, étudiant en aéronautique et génie spatial portant un prototype de gilet AstroRad devant la capsule de l’équipage d’Orion au Johnson Space Center de la NASA à Houston. Les contours du gilet correspondent à une protection renforcée autour des organes sensibles. Photo de c

Ce gilet a été conçu de telle sorte à ce que l’épaisseur du matériau qui le compose soit plus importante au niveau des zones sensibles et des organes vitaux du corps humain.

Berger a ainsi assuré que ce matériau est ce qui se fait de mieux actuellement pour une protection optimale contre les particules du soleil et les rayonnements de l’espace. 

Selon lui, d’autres matériaux d’une pareille efficacité existent, mais sont impossibles à convertir en vêtements.

Notons que le gilet StemRad permettra de protéger les astronautes des effets des radiations pouvant provoquer des problèmes de santé très graves et même dans certains cas la mort subite.

La NASA prévoit d’ailleurs de l’utiliser pour d’autres équipes de spationautes qui devront faire face à des rayonnements extrêmes dans le cas où cette expérience se passe comme prévu.

Notons que le gilet StemRad est conçu pour s’adapter à la morphologie des femmes qui s’avèrent être plus sensibles aux rayonnements, étant donné qu’une femme prendra place dans le vol Artemis 1.

Dans tous les cas, toutes les parties du corps humain susceptibles d’être touchées par les radiations seront protégées par StemRad, à savoir l’estomac, les seins, la moelle osseuse, les ovaires et les poumons.


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