Nous ne sommes pas sans savoir que, toutes les vingt-quatre heures, près d’une centaine de tonnes de matériaux et de débris spatiaux viennent frapper la Terre.
Même si la taille de ces derniers n’est pas conséquente, les spécialistes s’accordent à dire que tous les 10 000 ans, un astéroïde dont le diamètre est supérieur à 100 mètres s’abat sur notre planète, et un autre d’un diamètre allant bien au-delà d’1 kilomètre, vient s’écraser et déclenche une calamité planétaire toutes les centaines de milliers d’années – approximativement –, telle la catastrophe qui a annihilé les dinosaures.
Les « Near-Earth Objects » (ou NEOs), que l’on peut traduire par « Objets proches de la Terre », mais qui scientifiquement sont appelés « Objets géocroiseurs », sont des comètes ou des astéroïdes appartenant au système solaire. Ceux-ci tournent autour du Soleil, ce qui signifie qu’ils se rapprochent plus ou moins de la Terre.
D’après la NASA, toute roche ou tout corps céleste dont le périgée est situé à moins de 1,3 unité astronomique du Soleil, est considéré.e comme un objet géocroiseur.
C’est le cas de « JF1 », un astéroïde qui a fait parler de lui pour la première fois en 2009, et qui depuis est surveillé de très près par les chercheurs du Jet Propulsion Laboratory, l’un des centres de recherche spatiale de la NASA, basé à Pasadena, en Californie.
Ainsi, le système de surveillance « Sentry » l’a dans son radar. Hautement automatisé, il est chargé de détecter, d’analyser et de rapporter — en permanence — les éventuelles répercussions sur la Terre, et ce, au long des 100 prochaines années.
Les experts qui ont étudié « JF1 » l’ont assimilé à la grande pyramide de Gizeh (en Égypte) de par sa hauteur. En effet, ils estiment que l’astéroïde mesure environ 130 mètres de diamètre.
Leurs estimations sont effrayantes quant à l’impact qu’il pourrait avoir s’il venait à nous tomber dessus ; prenez l’équivalent de 230 kilotonnes de TNT, et faites-les exploser.
Votre imagination vous joue des tours et vous voulez un coup de pouce ? Le bombardement atomique d’Hiroshima en 1945 se rapproche à peine à une force d’explosion de 15 kilotonnes de TNT.
« Un rapport de l’année dernière — sur les dangers d’un impact d’astéroïde — adressé à la Maison Blanche disait que les NEOs dépassant les 140 mètres pourraient gravement endommager certaines régions, voire même des continents entiers. »
« L’énergie minimale qui résultera si de tels objets s’invitent sur la planète bleue, est égale à 60 mégatonnes de TNT (à savoir plus). Ceci dépasse largement le dispositif nucléaire le plus puissant jamais testé. L’avantage, contrairement aux objets géocroiseurs plus petits, c’est qu’ils sont beaucoup moins courants, et plus faciles à détecter ou à suivre. Heureusement ! »
Parce que nous ne sommes jamais loin de connaître une future collision, les agences spatiales du monde entier travaillent actuellement sur le développement de moyens, afin d’éviter un éventuel évènement d’extinction.
Pour ceux et celles qui croient au changement climatique, et qui s’inquiètent doublement sur ce qui pourrait porter atteinte à la Terre, cette fois de tout en haut, les choses ne sont pas si alarmantes, car même si des roches venaient à pénétrer dans notre atmosphère, une grande partie de celles-ci ne causeront aucun dégât important. Le cas échéant, les zones non peuplées sont les plus à même d’être la cible de mire des grands astéroïdes.
Et puis, ce ne sont pas tout à fait les grands astéroïdes qui devraient nous faire peur, car bon voilà, ceux-ci sont bien détectables par les systèmes de surveillance des agences spatiales. Mais plutôt, les NEOs de taille (et de diamètre) moyens qui pourraient passer inaperçus. Bien évidemment, ceci est peu probable.
Finalement, les statistiques sont — pour le moment — rassurantes ; les chances que JF1 s’écrase sur la Terre sont faibles…
Cependant, la NASA estime qu’il y a 1 chance sur 3800 que la roche massive nous tombe sur la tête. Elle a même une date… Le 06 mai 2022.