Jeff Kubina, Flickr

Depuis plus d’un siècle, la vie sur la planète Mars n’a cessé de nourrir l’imaginaire de l’Homme. Tout au long du 20e siècle, bien des films et des livres ont été marqués par cette hypothèse historique, formulée en raison des similitudes qui existent entre la Terre et la planète Rouge. Avec ses calottes polaires ressemblant à de la neige, ses déserts de sable, et les étonnantes marques qu’elle possède à sa surface, elle se rapproche énormément de la Terre.

Si à ce jour, aucune mission spatiale n’a découvert de signes de vie sur la Lune, une expérience révolutionnaire datant des années 70 en a peut-être trouvé sur Mars. La question qui se pose est : pourquoi cette découverte est-elle passée sous silence ?

Des résultats mis en doute

Les scientifiques étaient toujours très enthousiastes et optimistes à l’idée de trouver des traces de vie sur la planète utopique qu’est Mars, et ils ne l’étaient pas moins en y envoyant les deux sondes Viking 1 et Viking 2 respectivement en 1975 et 1976, dans le but de trouver de la matière organique qui prouverait l’existence d’une vie martienne.

À la différence des autres missions, les Vikings se sont posés sans problèmes et ont pu mener à terme les quatre expériences qui avaient été programmées. Les trois premières expériences n’ont rien pu trouver de concluant, cependant, la dernière, avait été positive : le mélange du liquide nutritif avec la poussière présente sur le sol martien a révélé la présence de l’isotope radioactif 14CO2, une preuve évidente de la présence de microorganismes.

Pour les chercheurs américains Gilbert Levin et Patricia Ann Straat qui ont travaillé sur ce programme, ces résultats étaient très convaincants. Étonnement, la NASA ne partage pas le même avis, et a demandé à ce que l’importance des résultats soit minimisée selon Gilbert Levin, et pour cause, deux autres expériences menées sur les mêmes échantillons en vue de découvrir de la matière organique caractéristique au type de sol de Mars contredisent ses résultats.

Roel van der Hoorn, NASA, Wikipedia Commons

L’hypothèse « Viking » relancée

En 2008, un type de sel inhabituel : le perchlorate a été découvert sur le sol de Mars. Les scientifiques savent depuis longtemps que ce même sel a servi de source d’énergie pour les anciens microorganismes qui se trouvaient jadis sur Terre, et se demandent si ce dernier ne sert pas de la même façon aux martiens.

Le perchlorate est connu pour être un élément extrêmement inflammable. Il est notamment utilisé pour faire exploser les feux d’artifice plus vite. Des chercheurs ont déclaré dans la revue anglaise NewScientist que si le perchlorate se trouve en abondance sur Mars, les tentatives des Vikings de chauffer le sol ont très bien pu provoquer son inflammation.

En 2014, de nouvelles recherches menées par la NASA confirment la présence de matière organique sur la planète Mars, mais alors, pourquoi n’en a t-on plus trouvé dans tous les échantillons prélevés par Viking ?

Selon une étude publiée en juin dernier (2018) dans « Journal of Geophysical Research: Planets », la raison en est simple d’après les chercheurs : le carbone a été brulé par les atterrisseurs des sondes spatiales.

Le scientifique Gilbert Levin souligne que les échantillons prélevés par les Vikings sont à préserver absolument, car ils sont les plus purs biologiquement. Bien que le désir de découvrir une éventuelle possibilité pour la vie sur Mars soit une noble cause, tous les engins qui y sont envoyés ont malheureusement provoqué quelques conséquences négatives dont la propagation de microbes terrestres sur les terres de la planète rouge.

 


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