Pixabay/Victor Tangermann

La Chine vient tout juste d’achever la réalisation d’un système de fusion nucléaire qui sera en mesure d’atteindre une température pouvant aller jusqu’à 200 millions de degrés Celsius.

Il s’agit d’un réacteur capable de reproduire les effets qui se déroulent sur le centre du soleil afin de générer de l’énergie. C’est la raison pour laquelle le pays asiatique parle de « soleil artificiel ».

Lancé très prochainement, ce réacteur à fusion nucléaire est appelé HL-2M Tokamak. Ce projet expérimental a débuté en Chine en 2006 pour être couronné par la mise au point d’un appareil jamais élaboré auparavant.

Si cette nouvelle technologie connaît le succès espéré par ses concepteurs, le monde de l’énergie passera à une nouvelle ère.

D’après un haut responsable de la China National Nuclear Corporation, l’appareil HL-2M Tokamak sera opérationnel au cours de l’année 2020.

Le Directeur du Southwestern Institute of Physics, Duan Xuru, a assuré que le réacteur HL-2M Tokamak pourra atteindre la température de 200 millions de degrés Celsius, ce qui représente une chaleur 13 fois plus importante que celle du centre du soleil.

Notons que les dispositifs du même type développés jusqu’ici n’ont pu atteindre que 100 millions de degrés Celsius. 

La fusion nucléaire correspond à la réaction par laquelle le soleil est alimenté. Deux noyaux atomiques légers sont fusionnés, phénomène dont le résultat sera la formation d’un noyau plus lourd. Une très grande quantité d’énergie sera alors libérée suite à cette réaction.

Au centre du soleil, les températures avoisinent les 15 millions de degrés Celsius. De l’hélium est formé par la combinaison de deux noyaux d’hydrogène.

Afin que les scientifiques puissent reproduire la même chose sur Terre, il faut qu’ils arrivent à chauffer des isotopes d’hydrogènes à une température qui excède les 100 millions de degrés Celsius.

Selon un éminent physicien de la United Kingdom Atomic Energy Authority, James Harisson, le HL-2M Tokamak se distingue des autres réacteurs grâce à son champ magnétique flexible.

Ainsi, lorsqu’il devra fonctionner à haute puissance, les scientifiques auront la possibilité de régler le champ magnétique en vue de préserver les surfaces qui tapissent l’intérieur de la machine.

Le lancement de l’appareil HL-2M Tokamak se fera en plusieurs étapes. En premier lieu, chaque partie du réacteur chinois sera testée individuellement. Ensuite, il sera question de tester la totalité des systèmes intégrés pour pouvoir démarrer l’appareil.

James Harisson a déclaré qu’un rétracteur de fusion nucléaire prévu à la commercialisation sera confronté à un problème majeur qui est celui de la gestion de la chaleur et des particules rejetées par l’appareil.

Le réacteur chinois HL-2M Tokamak est un exploit qui pourrait changer à tout jamais la manière dont nous percevons l’énergie.

L’homme pourra, en effet, bénéficier d’une source d’énergie avec une fiabilité et une propreté encore jamais atteintes.

La fusion de l’hydrogène, contrairement aux déchets radioactifs rejetés par les centres nucléaires, ne constitue aucun danger pour la planète étant donné qu’elle ne produit que de l’hélium.


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