The Hebridean Explorer.

Malgré ses 4,5 milliards d’années d’existence, la Terre continue à avoir des interactions avec le monde extérieur. Tantôt subtiles, d’autres fois fortement impactantes, ces relations laissent généralement derrière elles des traces intéressantes à étudier. Souvent, ces échanges se font grâce à des objets interstellaires.

Pour les spécialistes, ces cas sont importants à élucider, car ils nous permettraient de mieux comprendre les mécanismes initiateurs de la vie sur Terre, de certains phénomènes, mais surtout de mieux cerner l’Univers dans son entièreté. À titre d’exemple, percer le mystère d’une boule de feu s’étant récemment explosé a intéressé beaucoup de chercheurs.

Une étrange nouvelle

Le Groenland est une région particulièrement étrange de notre vaste monde. Il s’agit du repère parfait d’un nombre incalculable de phénomènes. Entre les magnifiques aurores boréales et le soleil qui ne se couche jamais, une boule de feu s’est invitée dans le paysage du territoire danois pendant la soirée du 25 juillet dernier (2018).

Selon les chercheurs, cet évènement est parfaitement « tombé ». Commencée ces derniers mois et encore au programme pour les années à venir, l’étude de l’impact de cette « boule de feu extraterrestre » arriverait à lever le voile sur diverses structures planétaires.

C’est donc quelque part un cadeau de l’Univers qui s’est retrouvé au Qaanaaq, une ville située tout au nord du Groenland et du monde. À son arrivée, l’objet a furtivement illuminé le ciel faiblement éclairé et a provoqué une forte secousse, faisant ainsi paniquer habitants et autorités.

Ce n’est que plusieurs semaines après l’incident que la nouvelle est sortie en dehors de l’immense île arctique. D’après plusieurs estimations, il s’agit certainement de la boule de feu la plus énergétique de l’année 2018 et le monde a eu vent de son existence grâce à un tweet écrit par Ron Baalke, un scientifique de la NASA.

Une avancée notable

L’histoire était quand même bien plus complexe que ça. En effet, l’explosion s’est passée à Thulé, près d’une base de l’armée de l’air américaine. Les quelques minutes qui ont suivi la scène ont été particulièrement agitées, avant que les chercheurs en armes nucléaires n’aient finalement compris que ce n’était pas une soudaine frappe russe.

Plus tard, cette affaire s’est avérée être plus une bénédiction qu’un appel à la guerre. Quelques semaines avant l’explosion, une équipe de recherche a installé un dispositif sismique à 70 kilomètres de Qaanaaq.

Cette procédure était une étape clé du projet SIIOS (Seismometer to Investigate Ice and Ocean Structure). Il vise notamment à étudier « le comportement » des tremblements de terre dans les mondes extraterrestres glacés pour y trouver et accéder aux potentielles réserves d’eau plus facilement.

Les satellites naturels de Jupiter et Saturne, respectivement Europa et Enceladus, sont particulièrement concernés par le projet qui prend comme référence des territoires analogues terrestres comme les calottes glaciaires du Groenland.

Les données, présentées au cours la rencontre annuelle du American Geophysical Union à Washington DC par l’équipe du géophysicien Nicholas C. Schmerr, ont permis d’identifier « un parfait candidat sismique compatible avec la trajectoire du point d’impact de la boule de feu ». Il s’agit d’une première mondiale et un vrai espoir pour l’astronomie.


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