Les animaux sont des créatures pleines de secrets, et chaque jour révèle des phénomènes de plus en plus insolites sur leur physiologie ou leur comportement. Ceci permet d’ailleurs aux scientifiques de les classer et comprendre leur mode de vie.

Toutefois, les exceptions que nous pouvons découvrir chez certaines espèces ne sont pas toujours naturelles, et peuvent même avoir une origine humaine.

Une équipe de chercheurs au bord d’un chalutier en Sardaigne a découvert un requin-chat, dépourvu de peau et de toute structure associée à celle des élasmobranches en général. Fait étonnant, l’animal a été découvert en liberté, dans l’océan, et c’est sans doute la première fois qu’une chose pareille arrive.

En dehors des propriétés essentielles de la peau, cet organe est particulièrement important chez les élasmobranches, puisqu’il possède un rôle prépondérant dans la défense immunitaire. En effet, la peau sécrète un mucus aux propriétés antibactériennes, empêchant l’accumulation de parasites et d’organismes nocifs.

De par cette barrière chimique, la peau constitue également un bouclier mécanique contre les prédateurs et les ectoparasites, et ce, par la présence de denticules, semblables à des dents, qui se chevauchent.

Pour revenir à notre spécimen, le requin-chat à bouche noire de l’espèce Galeus melastomus, il a été découvert dans les fonds des eaux sardes (à 500 mètres de profondeur environ) et ne comptait aucune des caractéristiques précédentes.

Antonello Mulas de l’Université de Cagliari en Italie

Les chercheurs expliquent que la présence de la peau chez les requins est primordiale pour leur survie, toutefois, en dépit du sort de la vedette, celle-ci semblait prospérer paisiblement.

En ce qui concerne la nourriture, le requin-chat a de la chance puisque l’espèce n’a pas recours aux dents pour mastiquer sa proie et l’avale directement. Pour celles qui se situent à la surface du corps, on remarque l’absence de traces habituellement retrouvées chez les requins à bouche noire.

La rareté de ce genre d’observations a conduit les scientifiques à s’approfondir sur leurs étiologies, celles-ci peuvent être naturelles ou humaines. Par exemple, il peut s’agit d’un dysfonctionnement ou une mutation génétique lors du développement embryonnaire. Par ailleurs, certains suggèrent l’exposition aux endroits chimiquement contaminés — à cause des déversements issus des industries —, le réchauffement climatique, et celui des océans par conséquent, ainsi que l’acidification liée à cela.

Avec la sollicitation des océans et la propagation de matières toxiques due à l’activité humaine, il est important de comprendre les anomalies retrouvées chez les animaux marins afin de mieux les préserver et les protéger d’un environnement en constante évolution.


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