Avant la formation du monde tel que nous le connaissons et lorsque notre planète était un seul continent géant, d’étranges créatures sillonnaient le ciel marin à la recherche de leurs proies.

Appelés Ptérosauriens, ou reptiles volants, leur taille variait du petit lézard des airs à l’envergure d’un avion !

Bien que les scientifiques aient mis à jour de nombreux fossiles de ces animaux préhistoriques ayant vécu près des côtes humides, ils peinent toujours à percer le mystère de leur présence au Sahara.

Les archéologues viennent toutefois de faire une découverte qui pourrait mieux nous renseigner sur cette espèce dans cette partie du monde.

En effet, une équipe internationale d’experts sous l’égide de l’Université Baylor au Texas a décelé des restes de ptérosaures à dents pointues qui ont peuplé l’Afrique il y a près de 100 millions d’années.

reptiles volants
Illustration du Ptésoraurien découvert dans le Sahara.
Megan Jacobs

Trois nouvelles espèces ont ainsi pu être identifiées au Maroc, dans le petit village de Beggaa.

Ces curieux lézards des airs mesuraient jusqu’à 4 mètres et volaient en déployant leurs longues ailes constituées de peau tendue.

Ces archosauriens volants sont apparus au Trias et ont évolué au cours des périodes Jurassique et Crétacé vers des formes hautement adaptées. Cette infographie montre certaines des adaptations les plus remarquables de l’anatomie et de la physiologie des ptérosaures, y compris l’anatomie de l’aile ou la structure et l’histologie du patagium (la membrane de l’aile du ptérosaure)

Notons qu’en ce temps-là, le Sahara comprenait un écosystème fluvial qui fourmillait de tortues, de crocodiles et de poissons.

Les reptiles volants pouvaient alors s’en donner à cœur joie.

Malgré une grande similitude avec les reptiles dentés déterrés sur les autres continents, ceux récupérés en Afrique n’étaient pas tout à fait identiques.

Ils possédaient des os très fins, semblables à ceux des oiseaux.

Fossile d’un Eudimorphodon, un genre de ptérosaure découvert en 2008, en Italie

Ce sont des mineurs marocains qui ont trouvé ces restes inestimables, avant de les vendre aux scientifiques qui exécutent des travaux dans les environs.

Ces derniers s’assurent que ces ouvriers gagnent assez bien leur vie pour continuer leurs précieuses recherches.

L’auteur principal de l’étude, Magan L. Jacobs, explique que les découvertes de ce genre sont très rares, notamment en Afrique où jamais auparavant des Ptérosauriens n’avaient été localisés étant donné que la plupart sont situés en Europe, en Asie et en Amérique du Sud.

« Ces nouvelles découvertes sont très excitantes et ouvrent une fenêtre sur le monde des Ptérosaures en Afrique du Crétacé » affirme Jacobs. Ces échantillons sont actuellement exposés dans un musée au Maroc.


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