Nicolas Tavernier.

La religion est encore une source majeure de beaucoup de mystères et de secrets. Même à notre époque, religieux et curieux s’efforcent de trouver le sens caché de certains versets ou faits emblématiques ayant marqué et façonné l’Histoire. Mais ils sont bien les seuls.

Quelques figures religieuses sont si enracinées dans l’esprit commun que plus personne ne cherche leur véritable origine. Pourtant, la symbolique qui se cache derrière des mots, des nombres et même des versets entiers a encore le pouvoir d’impressionner : il suffit juste de bien creuser.

Un sens pas si évident

Dans la culture populaire, le nombre 666 est la référence classique de la « Bête », du diable et plus rarement, le signe crypté qui sert à désigner l’Antéchrist.

Les plus curieux (et les plus analystes, surtout) se sont d’abord intéressés à l’interprétation mathématique du nombre 666. Mis à part le fait que ce soit un nombre triangulaire et qu’il ait un lien étrange avec la Roulette du « Magicien de Monte-Carlo », cette succession de chiffres n’a aucune autre propriété mathématique époustouflante de sens.

À partir de là, il est devenu évident que la réponse n’était pas enfouie dans les théories mathématiques les plus compliquées, mais bien dans l’ingéniosité des langues bibliques. Le fameux nombre a été cité dans le chapitre 13 de l’Apocalypse, autrement appelé le Livre de Révélation originalement écrit en hébreux et en grec ancien.

Ces deux langues ont une particularité commune : celle d’utiliser des lettres pour écrire des chiffres et des nombres, comme les symboles actuels étaient alors inconnus. D’une manière très simplifiée, les lettres alpha, bêta et gamma représentaient respectivement les chiffres 1, 2 et 3.

« Cela veut dire que chaque mot possède sa propre valeur numérique. » a expliqué Pete de la chaîne YouTube Numberphile.

Wikimedia Commons.

L’énigme calculée

Selon différentes traductions, nous pouvons lire ceci au niveau du verset 18 : « C’est ici la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête. Car c’est un nombre d’hommes, et son nombre est six-cent-soixante-six. »

En vrai, il suffisait d’être capable de lire et d’écrire pour comprendre le sens de ces mots à leur époque.

Aujourd’hui encore, il faut être un minimum instruit pour savoir qu’une longue histoire de persécutions opposait le christianisme et l’Empire romain, particulièrement sous le règne de certains empereurs connus pour leur cruauté.

En prenant en compte la logique des chiffres exprimés en lettres, tout devient plus clair. Le texte original ayant été écrit en hébreux, la transcription faite à partir de cette base donne « Neron Kesar », la version hébraïque de Néron César, empereur du mal. Cette explication s’applique même pour l’autre « chiffre de la Bête » relevé de textes bibliques plus anciens, le 616 qui donnera le même résultat.

« Cela s’ajoute à la complexité de l’énigme. » a développé Pete dans la vidéo de Numberphile. « Personne ne voudra écrire un livre sous persécution impériale et clairement épeler que la racine du mal est… Néron César. » a-t-il ajouté.


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