Université de Yamagata

L’archéologie est, sans doute, une des sciences les plus fascinantes aux yeux de l’humanité. Elle relate, avec une justesse à peine croyable, la vie des civilisations aussi anciennes qu’elles puissent être, rien qu’en étudiant les traces laissées, il y des millions d’années.

Il s’agit de dessins, souvent en forme de lignes représentant, généralement, toutes sortes d’animaux, de personnes ou d’objets et qui nous en disent long sur le mode de vie de l’époque et nous permettent de voyager à travers le temps.

Le Pérou abrite l’un des sites archéologiques les plus connus au monde ; le Nazca Pampa, qui occupe une superficie équivalant les 20 kilomètres sur 15. Cette région avait été désignée « site du patrimoine » en 1994, alors qu’on n’y avait découvert que 30 géoglyphes.

En 2015, des travaux ont mené à l’identification de 40 autres lignes. Aujourd’hui, grâce aux chercheurs et ingénieurs, il est plus facile de comprendre ces mystérieux dessins terrestres.

Humanoïde à deux faces/Université de Yamagata

En effet, l’intelligence artificielle permet désormais de traiter le maximum de données en un temps record. Et c’est ainsi qu’on a pu découvrir, en 2018, le premier géoglyphe s’étendant sur un espace de 5 mètres de large.

Cette ligne fait partie de plus de 140 autres dessins retrouvés dans le Sud péruvien. Elle représente un « humanoïde » debout sur deux pieds, probablement servant à transporter ou à aider les voyageurs dans leurs déplacements, vu l’endroit où il a été retrouvé (près d’un chemin).

Un poisson. Université de Yamagata.

Parmi les 143 géoglyphes identifiés, il y avait un « humanoïde » à deux faces et un serpent à deux têtes en train, semble-t-il, de dévorer un humain.

Les dessins créés par les humains depuis des milliers d’années varient, non seulement selon leur taille, mais aussi selon leur fonction. 

Les plus gros géoglyphes pouvant atteindre les 50 mètres servaient probablement dans l’organisation des cérémonies lors d’un rituel quelconque.

Quant aux plus petits, ne dépassant pas les 5 mètres, tels que l’humanoïde découvert par l’IA, ils auraient pu être utilisés comme guides pour les passants.

Serpent à deux têtes dévorant un être humain/ Université de Yamagata

Malheureusement, ce site, et bien d’autres sont menacés par l’avancée urbaine. On citera l’exemple de ce chauffeur qui a endommagé trois géoglyphes en roulant dessus avec son camion.

C’est pourquoi des chercheurs de l’Université de Yamagata, au Japon, qui étudient ces lignes depuis plus d’une dizaine d’années, pensent que le plus dur reste à faire, si l’on veut les protéger. Et cela ne pourrait être possible à moins d’en comprendre la répartition.

Une carte de localisation semble être la seule solution pour sauvegarder le site de Nazca, puisqu’elle serait basée sur les résultats des recherches effectuées sur le terrain. Elle favoriserait, donc, la compréhension de ces géoglyphes.

Les spécialistes espèrent pouvoir accélérer les recherches et pouvoir sensibiliser la société à la nécessité de protéger cette « merveille du patrimoine ».

Le Nazca n’est qu’un site parmi tant d’autres. Et tous doivent être protégés des maladresses humaines. Si, aujourd’hui, on a pu découvrir plus d’une centaine de géoglyphes, il doit en rester encore plusieurs centaines qui ne demandent qu’à voir le jour.


Contenu Sponsorisé

>