NASA.

L’eau représente environ 71 % de la surface de la Terre, ce qui lui vaut d’ailleurs son surnom de « planète bleue ».

Qu’elle soit salée, douce ou sous forme de glace, elle reste essentielle à la vie, aussi bien humaine, animale que végétale.

Pendant fort longtemps, nos livres de science nous ont appris que l’eau provenait des astéroïdes et des comètes, mais récemment, un groupe de scientifiques américains a réfuté cette théorie largement répandue et a ainsi démontré que sa provenance n’est finalement pas celle que l’on croit, du moins en partie…

Un mythe de longue date

D’après la littérature scientifique, l’eau que l’on retrouve dans nos mers et nos océans se serait formée grâce aux comètes et aux astéroïdes qui se sont écrasés sur notre planète il y a de cela des milliards d’années, quand elle n’était encore qu’une large sphère en ébullition.

Sachant que les molécules d’eau se composent de deux atomes d’hydrogène (et une autre d’oxygène) et que ces deux astres sont extrêmement chargés en hydrogène, les scientifiques en ont déduit qu’un lien de corrélation existe entre les deux : pour eux, il est fort probable que les molécules d’eau se soient lentement condensées sur Terre pendant qu’elle refroidissait au fil du temps, et que l’eau des comètes et des astéroïdes se serait littéralement fixée autour de notre planète.

Aussi, il faut savoir que la signature chimique de l’eau de nos océans ou de nos mers ressemble fortement à celle des astéroïdes ou des comètes : en effet, les recherches en la matière ont montré que leur rapport isotopique est parfaitement similaire, ce qui a donc poussé les chercheurs à penser que cela ne peut pas être un hasard.

Pour ainsi dire, si l’eau contenue sur notre planète et celle qui se trouve dans les astéroïdes ont le même rapport isotopique, cela signifie forcément qu’elles proviennent d’un même corps.

ToryYu1989, Pxhere

Une théorie aujourd’hui réfutée

Cette idée, aussi répandue et acceptée soit-elle, ne semble pas avoir satisfait les scientifiques de l’Université de l’Arizona qui n’ont pas hésité à mener une étude pour approfondir le sujet.

Ainsi, ils sont persuadés que ce même rapport isotopique ne prouve en rien que l’eau vient seulement des corps célestes : « Lorsque les gens mesurent le rapport dans l’eau de mer et constatent qu’il est assez proche de ce que l’on voit dans les astéroïdes, il est toujours facile de croire qu’elle vient des astéroïdes » déclare le Professeur d’Astrophysique Steven Desch.

Selon le Professeur, elle peut parfaitement tirer, en partie, son origine de la nébuleuse solaire (les nuages de gaz et de poussières émis par le soleil après sa formation) et non pas forcément du seul impact des comètes, et pour cause : des échantillons provenant du manteau de la Terre ont été analysés et démontrent que l’hydrogène qu’ils contiennent est légèrement différent de celui des astéroïdes, sans compter que l’on y a même retrouvé des gaz dits nobles comme le néon et l’hélium, tous deux contenus dans la nébuleuse solaire, mais absente dans les comètes et les astéroïdes.

Après avoir mis au point un modèle théorique qui retrace la formation de notre planète, les chercheurs suggèrent alors que la Terre serait un astéroïde gorgé d’eau qui, après être entrée en collision, est devenue une boule de magma qui s’est mise à aspirer les gaz de la nébuleuse solaire en son centre : « Sur 100 molécules d’eau de la Terre, il y en a une ou deux provenant de la nébuleuse solaire » conclut le Professeur et co-auteur de l’étude Jun Wu


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