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Les habitudes alimentaires modernes sont de plus en plus critiquées et leurs effets néfastes sont pointés du doigt. La malnutrition est un problème d’actualité qui a accompagné un style de vie adopté depuis quelques générations.

Malheureusement, aucune mesure n’a été correctement prise jusque-là. Bien au contraire, le lobby de l’agroalimentaire ne cesse de gagner en puissance. C’est pour cette raison que des activistes et des nutritionnistes ont tiré la sonnette d’alarme quant à la santé individuelle victime des pires comportements.

Une modération nécessaire

« Manger cinq fruits et légumes par jour » voici donc un slogan bien ancré dans la pensée collective. Ce n’est un secret pour personne qu’une bonne diète est synonyme de bonne santé et pourtant, très peu de personnes y prêtent une réelle attention.

Selon une étude publiée dans The Lancet, une simple routine mise en œuvre par le plus grand nombre pourra éviter un sort fatidique à environ 11,6 millions de personnes chaque année, faisant donc baisser le taux de mortalité de par le monde. De plus, l’impact environnemental sera bien plus positif grâce à la diminution des gaz à effet de serre et à la préservation des ressources d’eau, des terres et de la biodiversité qui accompagneront cette action.

Ce « régime planétaire » s’inspire d’un principe très basique qui est de doubler sa consommation de fruits, de légumes, de fruits à coque et de légumineuses, et en contrepartie de diviser en deux celle de la viande et du sucre.

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À titre d’exemple, les chercheurs ont souligné le fait que les Américains consomment six fois plus de viande par rapport aux portions recommandées, pendant que les sud asiatiques n’en consomment pas assez, justement. Dans le rapport de recherche, ils expliquent que nourrir la population mondiale grandissante, soit les 10 milliards prévus pour 2050, ne peut se faire si les peuples s’obstinent à garder leurs habitudes actuelles.

Selon eux, il faut vite basculer vers des pratiques plus durables pour la planète et plus intéressantes pour la santé. Actuellement, les ravages causés par l’obésité, la malnutrition et les cancers liés à l’alimentation dépassent ceux engendrés par des problèmes nettement plus sérieux tels que les rapports sexuels non protégés, l’alcool, les stupéfiants et la cigarette combinés.

Un effort inévitable

« La nourriture que nous mangeons et la façon avec laquelle elle est produite déterminent la santé des gens et celle de la planète, et nous nous y trompons sérieusement. » a déclaré Tim Lang, chercheur au City, University of London et auteur de l’étude. « Nous avons besoin d’un bouleversement majeur touchant le système alimentaire global. Il est important que ce soit fait à grande échelle et que ça corresponde aux circonstances de chaque pays. » a-t-il indiqué.

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La revue a inclus 37 spécialistes de 16 pays différents. Ils sont tous arrivés à la même conclusion. « Les régimes alimentaires du monde doivent changer radicalement. » a affirmé Walter Willet, responsable de l’étude de l’Université de Harvard. « Plus de 800 millions de personnes ne mangent pas assez, pendant que d’autres consomment d’une manière malsaine qui contribue à la perte prématurée et aux maladies. » a-t-il ajouté.

Ce programme est intéressant, car selon les experts, il est flexible et s’adapte aux différents types d’agriculture, aux traditions culturelles et aux préférences diététiques comme le végétarisme et le véganisme.

« Notre relation avec la nature détient la réponse. » s’est exprimé le rédacteur en chef du journal The Lancet, Richard Horton. « Si nous pouvons manger d’une manière qui fonctionne pour notre planète et pour notre corps, l’équilibre naturel des ressources sera restauré. » a-t-il assuré en précisant que nous souffrons d’un échec global mené par la mauvaise nutrition et ses conséquences désastreuses…


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