Proctor Crater, Mars/NASA

Le 21 juillet 1969, l’astronaute américain Neil Armstrong devint le premier être humain à marcher sur la lune. Accompagné de Michael Collins et de Buzz Aldrin au sein de la mission Apollo 11, il réalise un exploit qui semblait utopique quelques décennies auparavant.

Au total, ils sont 12 hommes à avoir foulé la surface du plus grand satellite de la Terre, le dernier en 1972. Autant dire une éternité !

47 ans plus tard, l’homme, dans sa sempiternelle quête de l’espace, a les yeux rivés vers la planète Mars. Bien que ce rêve se dessine de plus en plus, le chemin à parcourir est encore long.

Mais les avancées scientifiques en rapport avec l’exploration de la planète rouge deviennent particulièrement intéressantes…

Plusieurs facteurs impliqués

Les spécialistes ont dévoilé pourquoi les mouvements du sable sur Mars ne ressemblent en rien sur ce qui se produit sur notre planète.

À travers des recherches dans plusieurs régions martiennes comme des crevasses ou des cratères, ils sont parvenus à distinguer trois zones sablonneuses dans lesquelles les mouvements avaient nettement plus de vigueur.

Il s’agit du Syrtis Major Planum, du Hellespontus Montes et des dunes circumpolaires de l’Olympia et d’Abalos Undae. En dépit de leurs multiples différences, ces trois régions ont comme point commun une température et une topographie rigides.

NASA/JPL/Malin Space Science Systems

Selon le planétologue de l’Université de l’Arizona, Matthew Chojnacki, « ces caractéristiques ne sont aucunement similaires à ce qu’on retrouve en géologie terrestre. À titre d’exemple, les eaux souterraines proches de la surface terrestre influencent le mouvement du sable des dunes en les retardant. »

La variabilité de facteurs climatiques comme le vent, l’atmosphère et la température pourrait expliquer ces différences.

Faible pression atmosphérique

Autre élément mis en avant par les scientifiques, la faible aptitude des vents martiens à déplacer de grandes quantités de sable, en dépit de la survenue occasionnelle de tempêtes de poussière. Ceci pourrait être expliqué par la très faible pression atmosphérique qu’on retrouve dans la planète rouge.

Ainsi, elle ne représente que 0,6 % de la pression atmosphérique terrestre.

« Sur Mars, l’énergie éolienne est insuffisante pour permettre le mouvement d’une grande quantité de matériaux. De telle sorte qu’un déplacement qui ne nécessiterait que 3 mois sur Terre prendrait deux ans sur Mars », a déclaré Chojnacki.

N’ayant pas suffisamment d’informations sur les mouvements du sable sur Mars, les planétologues ont entrepris l’analyse des images récoltées par la caméra HiRISE sur un panel de 54 champs de dunes qu’ils avaient préalablement sélectionnés.

Il leur a fallu entre 2 et 5 ans pour réaliser une cartographie des 495 dunes individuelles et estimer le degré de déplacement de celles-ci.


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