Geelsu Hwang et Edward Steager

L’hygiène bucco-dentaire a une importance capitale dans la vie d’une personne, et ce dès son plus jeune âge. En plus des désagréments esthétiques liés à la présence de dents sales ou mal positionnées, voire à la chute de celles-ci, une mauvaise hygiène dentaire expose l’individu à de graves risques pour sa santé.

En effet, une simple carie peut se compliquer en endocardite (infection du cœur) ou en septicémie foudroyante par migration des germes dans la circulation sanguine. D’où la nécessité de respecter certaines règles élémentaires et de consulter un dentiste de manière occasionnelle afin de préserver la propreté dentaire. Et il se pourrait que la peur de la fraise et autre instrument de dentisterie ne soit bientôt qu’un lointain souvenir…

Une substance coriace

Quand des protéines, des sucres et des bactéries se mélangent dans les dents, elles forment ce qu’on appelle une plaque dentaire. Cette substance, qu’on pourrait comparer à un film collant, est en partie responsable de la mauvaise haleine et du jaunissement des dents. Et ce n’est malheureusement pas tout, les bactéries qu’elle contient peuvent provoquer la survenue d’infections locales comme des gingivites ou des caries.

Pour lutter contre cet élément indésirable, les spécialistes recommandent un brossage des dents régulier associé à une utilisation assez fréquente de fil dentaire pour se débarrasser des débris alimentaires se trouvant dans des zones inaccessibles pour une brosse à dents classique. Toutefois, ces mesures seules s’avèrent insuffisantes si la personne ne se soumet pas, au moins une fois par an, à un examen buccal rigoureux chez un dentiste. Ainsi, même le plus efficace des dentifrices n’est pas en mesure d’éliminer la plaque dentaire.

Une équipe pluridisciplinaire de l’Université de Pennsylvanie a créé un système robotisé de nettoyage microscopique, appelé « robots antimicrobiens catalytiques » (RAC), capable de venir à bout des plaques et autres biofilms équivalents.

Geelsu Hwang et Edward Steager

Deux types de robots

Ceci grâce à une ingénieuse utilisation de nanoparticules d’oxydes de fer ayant une forte affinité pour les biofilms. Une réaction chimique bactéricide résulte de cette liaison. Les ingénieurs sont en mesure de contrôler les mouvements des RAC à l’aide d’une énergie magnétique.

Alors que ce système de nanoparticules est destiné aux surfaces, l’équipe a mis sur pied un deuxième type de RAC moulé en 3D. Il a pour objectif d’atteindre les zones les plus difficiles d’accès à l’instar de l’isthme par exemple. Le RAC fait donc figure d’outil extrêmement pratique pour éliminer tous types de débris et empêcher par la même occasion la régénérescence de la plaque.

« Les moyens de lutte disponibles contre les biofilms ont montré leur limite dans leur incapacité à assurer plusieurs actions simultanées, à savoir la dégradation de la matrice de protection, la bactéricidie et l’élimination des produits de dégradation », déclare Hyun Koo, co-chercheur principal. « À l’inverse, ces robots sont en mesure de réaliser toutes ces actions au même moment avec une remarquable efficacité. »


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