Julian Dutton/Unsplash

Les innovations en matière de greffe d’organes ont connu une avancée majeure ces dernières décennies. Les patients ayant besoin d’une greffe de la peau à la suite de graves brûlures ou d’accidents divers seront heureux d’apprendre que des échantillons de peau humaine ont pu être créés et cultivés en laboratoire par un groupe de scientifiques chinois. 

Pour les mettre au point, des chercheurs de l’Université de Nanchang en Chine ont utilisé deux types de gènes : humains et porcins. 

Le test de viabilité a ensuite été réalisé sur des macaques et est resté intact durant près de 25 jours sans nécessiter de traitement anti-rejet. 

L’équipe à l’origine de cette trouvaille a été dirigée par Lijin Zou. Ce dernier déclare que l’échantillon pourra sans doute durer plus longtemps sur un hôte humain, étant donné que nos gènes empêcheront le déclenchement d’une réponse immunitaire de rejet. 

Des efforts considérables ont été fournis pour parvenir à obtenir de tels résultats. Il s’agit d’ailleurs d’une première mondiale qui pourrait résoudre deux difficultés majeures. 

Greffe de peau hybride / Nanchang University

La première concerne la grande pénurie d’organes provenant de donneurs humains. Tandis que la seconde est en rapport avec les traitements lourds que les individus greffés doivent supporter toute leur vie afin que leur système immunitaire ne rejette pas le greffon. Cette peau, conçue à partir des propres gènes de la personne transplantée, évite ainsi tout risque de rejet. 

C’est une technique microscopique appelée CRISPR et inventée en 2012 qui a rendu cette percée possible. Celle-ci a permis aux scientifiques chinois de couper des brins d’ADN afin d’y introduire de nouvelles chaînes, pour ensuite assembler les deux extrémités sectionnées. 

David Cooper, chercheur à l’Université d’Alabama à Birmingham, affirme qu’il sera toutefois difficile de convaincre les autorités de donner leur approbation afin de tester ces échantillons de peau sur des sujets humains. 

Le problème qui se pose est lié aux gènes viraux de porcs (PERV’s). Bien que l’équipe du Professeur Zou ait désactivé tous ces rétrovirus endogènes, les organisations gouvernementales craignent que des cellules humaines soient infectées après une greffe, car à long terme, cela peut avoir pour conséquence l’apparition d’un cancer.


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